Que faire avec les titres de Bombardier, Cascades et Tecsys. Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Bombardier (BBD.B, 2,05$): d’autres délais pour le CSeries, mais le bénéfice d’exploitation est maintenu
Bombardier a fait part d’un nouveau retard dans la livraison des appareils CSeries, en raison cette fois de délais dans la mise en disponibilité de moteurs par son fournisseur, Pratt & Whitney.
La multinationale montréalaise travaille étroitement avec Pratt & Whitney pour régler rapidement la question d’accélération de production.
Pour l’ensemble de l’exercice, Bombardier fait donc passer de 15 à 7 le nombre d'avions à être livrés.
Ses revenus en 2017 seront donc au bas de la fourchette prévue de 16,5 à 17,5 milliards de dollars.
Par contre, le bénéfice avant intérêt et impôts se situera dans le haut de la fourchette prévue de 200 à 400M$, grâce aux marges supérieures de la division des avions d’affaires, précise Fadi Chamoun de BMO, Marchés des capitaux.
Fred Cromer, président, Bombardier Avions commerciaux, assure qu’il reste confiant que le fabricant produira 90 à 120 avions par année d’ici 2020.
«Le retard devrait être rattrapé d’ici la fin de l’exercice 2017, et la société terminera l’exercice avec de bonnes liquidités grâce à l’injection de fonds du gouvernement du Québec. Toutefois, l’action de Bombardier devrait reculer parce que son évaluation réagit à l’évolution du CSeries et des flux de trésorerie», indique l’analyste.
L’action de Bombardier perd 4%, à 2,05$ à l’ouverture le 6 septembre. Le titre a tout de même explosé de 53%, depuis le début de l’année.
Cascades (CAS, 11,33$): hausse bénéfique des prix de vente
Cascades (CAS, 11,33$): hausse bénéfique des prix de vent
Les chances sont bonnes pour que la hausse du prix de carton-caisse annoncée à la fin d’août par plusieurs producteurs entre en vigueur comme prévu le 1er octobre, puisque 85% de l’industrie y participe.
Les chefs de file ont proactivement réduit leur production pour permettre à l’industrie d’absorber l’ajout de capacité des usines de 2014 et 2015, explique Sean Steuart, de TD Valeurs mobilières.
L’analyste mise donc sur une augmentation de 5% des prix des produits cannelés à 648$US la tonne, pour 2017.
«Cette hausse des prix s’ajoute aux autres initiatives de Cascades qui veut rapprocher son niveau de productivité de celle de ses rivaux. La société vise le juste équilibre entre la réduction de sa dette et l’ajout de capacité dans l’emballage et le papier-tissu», écrit M. Steuart.
Son cours cible passe de 12,50$ à 13,50$ parce que les flux de trésorerie de Cascades seront plus élevés que prévu, à moyen terme.
Un rendement total prévu de 20,6%, incluant le dividende de 1,4%, justifie une recommandation d’achat.
Tecsys (TCS, 10,70$): des attentes élevées pour le spécialiste montréalais de la chaîne d’approvisionnement
Tecsys (TCS, 10,70$): des attentes élevées pour le spécialiste montréalais de la chaîne d’approvisionnement
Les attentes sont élevées pour le fournisseur de logiciels pour la logistique de distribution, d'entreposage et de transport, comme en témoigne le bond de 45% de son action depuis le début de l’année et son multiple de 26 fois les bénéfices prévus en 2017.
Pour le premier trimestre qui sera dévoilé le 8 septembre, Ralph Garcea, de Cantor Fitzgerald, prévoit que le bénéfice d’exploitation doublera à 2 millions que dollars et que le bénéfice ajusté décuplera à 0,11$ par action.
Cela se compare au consensus de 1,77 M$ pour le bénéfice d’exploitation et de 0,07$ pour le bénéfice par action.
L’analyste s’attend à ce que le carnet de commandes rebondisse grâce au lancement de la solution infonuagique OneSpirit, conçue pour ses partenaires technologiques.
Les revenus tirés des services, plutôt que de la vente de licences, continueront leur avancée. M. Garcea prévoit aussi que 37% des revenus seront récurrents, au premier trimestre.
Pour atteindre ses objectifs de revenus de 100M$ d’ici 3 à 5 ans, 48% de plus que ceux de 2016, Tecsys aura besoin de réaliser d’autres acquisitions, croit l’analyste.