Que faire avec les titres de Banque Nationale, Banque Laurentienne et BRP? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Banque Nationale (NA, 61,30$): Résultats légèrement en deçà des attentes
Les bénéfices par action de la Banque Nationale ont atteint 1,51$ par action au deuxième trimestre comparativement à la prévision de 1,54$ par action de Sohrab Movahedi, analyste chez BMO, et à celle de 1,52$ par action du consensus des analystes.
Ces résultats légèrement inférieurs aux attentes sont principalement attribuables à des revenus moins élevés provenant des négociations d’actions, ainsi qu’aux prêts personnels et commerciaux où les marges ajustés pour le risque étaient un peu plus basses, selon l’analyste de la BMO.
À la suite de ces résultats, l’analyste réduit ses prévisions de bénéfices par action pour l’année 2019 de 6,35$ à 6,20$, et celle de 2020 de 6,80$ à 6,65$.
L’analyste maintient sa recommandation de «performance égale au marché», et son cours cible demeure à 69 $, soit 10,4 fois sa prévision de bénéfices par action pour l’année financière 2020.
Les prêts personnels et commerciaux ont augmenté de 9% sur l’année précédente. Le ratio d’efficacité se situe actuellement à 54,3% comparativement à 56% il y a un an.
Les profits du secteur des marchés financiers sont à la baisse de 16% comparativement à l’année précédente, principalement dû à une diminution de 10% des bénéfices d’arbitrage, note l’analyste. Les revenus de la division du financement corporatif ont compensés en partie ce recul grâce surtout à des prêts et à de nouvelles émissions.
Le secteur de la gestion de patrimoine a connu un autre bon trimestre, alors que les revenus sont supérieurs de 3% à ceux de l’année précédente.
Banque Laurentienne (LB, 42,83$): Des résultats bien reçus
Banque Laurentienne (LB, 42,83$): Des résultats bien reçus
Contrairement aux trois trimestres précédents, les résultats trimestriels divulgués hier par la Banque Laurentienne ont été bien reçus par les investisseurs, et le titre a gagné près de 2% durant la séance.
La Laurentienne a réalisé un bénéfice par action de 1,08$ alors que Doug Young, analyste chez Desjardins, avait prévu 1,00$. La différence provient principalement du taux d’imposition de 8,2%, alors qu’il avait prévu 18%.
Alors qu’elle vient de conclure une nouvelle convention collective avec ses employés, la banque a indiqué quelques avenues de croissance qu’elle comptait suivre, soit une amélioration de ses revenus nets d’intérêts en diminuant ses liquidités peu rentables, et une diminution de ses dépenses, principalement par la réduction du nombre d’employés, résume l’analyste de Desjardins.
«Le plan de transformation de la banque en cours depuis 7 ans a connu plus de ratés que nous l’avions prévu, et ce n’est peut-être pas terminé», dit l’analyste. «Cela dit, beaucoup de mauvaises nouvelles sont maintenant incorporées dans le cours de l’action», ajoute-il. Sa recommandation est de «conserver», et son cours cible est de 43$.
Au chapitre des éléments positifs, l’analyste note le ratio d’efficacité à 73,5%, égal à se prévision. Grâce à la nouvelle convention collective, les dirigeants de la banque semblent confiants de contenir les coûts et d’atteindre un ratio d’efficacité de 63% lors de l’année financière 2021, note l’analyste.
BRP (DOO, 41,95 $): La direction annonce un rachat d’actions substantiel
BRP (DOO, 41,95 $): La direction annonce un rachat d’actions substantiel
Les résultats du premier trimestre terminé le 30 avril ainsi que l’annonce d’un rachat d’actions substantiel au deuxième trimestre a permis au titre de s’apprécier de 5,79$, soit une hausse de 16%.
Les dirigeants ont annoncé vouloir procéder à une offre publique de rachat de ses actions jusqu’à concurrence de 300 millions. Elle fera connaitre les termes de l’opération d’ici deux semaines. «Compte tenu qu’elle génère d’excellents flux de trésorerie et que le niveau d’endettement est confortable, nous croyons qu’il s’agit d’une bonne façon d’utiliser son capital», dit Cameron Derksen, analyste à la Financière Banque Nationale.
Le titre du fabricant de véhicules récréatifs, anciennement une division de Bombardier, tente de se remettre d’un recul boursier significatif qui a vu le cours de l’action passer de 71$ à 32$ entre septembre et la fin de décembre dernier.
Les revenus du premier trimestre ont totalisé 1 334 millions, alors que le consensus des analystes prévoyait 1 251 millions, note l’ analyste de la Financière Banque Nationale. Cela se compare à 1136 millions au même trimestre de l’année précédente, soit une hausse de 17%.
Les bénéfices ajustés avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ont atteint de 147 millions, 16% de plus que l’année précédente. Quant aux bénéfices par action ajustés, ils ont augmenté de 4% sur l’année dernière, soit 0,54$ versus 0,52$.
Les ventes au détail continuent d’être fortes, constate l’analyste. Les ventes de véhicules de sports de BRP en Amérique du Nord ont augmenté de 14% au premier trimestre alors que les concurrents ne réussissaient pas à franchir le barre des 10%.
La direction indique que les ventes avaient été affectées par le froid et la pluie en début de trimestre, mais que la tendance s’était nettement replacée en avril, et qu’elle continuait de se maintenir en mai.
La recommandation de l’analyste est «surperformance», et son cours cible est de 48$.