Que faire avec les titres de Snap, Industrielle Alliance, et Freshii ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Snap (SNAP, 12,93 $US) : les prévisions pour le T2
Mark Mahaney, de RBC Marchés des capitaux, croit que le consensus des analystes est raisonnable pour les résultats du deuxième trimestre. Il est toutefois un peu moins optimiste quant à la rentabilité et la progression du nombre d’abonnés.
L’analyste anticipe des revenus de 206 M$US, soit un peu plus que les 194 M$US attendus par la rue. La perte avant impôts, intérêts et amortissement devrait s’établir à 196 M$US, selon lui. Le consensus anticipe plutôt une perte de 182 M$US. M. Mahaney croit que le média social où les messages disparaissent aura ajouté 7 millions de nouveaux abonnés. Ces collègues misent plutôt sur 10 millions. Les résultats seront connus le 10 août.
Au cours du trimestre, M. Mahaney note le lancement de l’application SnapMap, qui permet de partager votre emplacement géographique avec vos amis sur Snapchat. Cette nouveauté est justement ce dont a besoin Snapchat pour innover, pense-t-il. Les investisseurs porteront une attention particulière aux nombres d’abonnés qui utilisent l’application quotidiennement et au revenu moyen généré par utilisateur, souligne l’analyste.
Au-delà du trimestre, l’analyste croit que la plus petite taille de Snapchat lui procure l’espace nécessaire pour progresser à un bon rythme. Son nombre d’abonnés actifs est le huitième de celui de Facebook et le revenu par utilisateur est le septième de celui généré par Facebook. Snapchat a les moyens d’accroître son empreinte, conclut-il.
RBC Marchés des capitaux émet une recommandation «surperformance» et une cible de 31 $US.
Industrielle Alliance (IAG, 55,99$) : réassurance sur les fonds communs
Les entrées de fonds sont positives pour un troisième trimestre consécutif dans les fonds communs gérés par l’assureur de Québec, note Gabriel Dechaine, de la Financière Banque Nationale.
Cette bonne nouvelle vient mettre fin aux inquiétudes sur les activités de fonds commun, croit l’analyste. Ce redressement donne une impression favorable aux investisseurs. De plus, c’est «une part importante» des conditions qui permettent d’espérer l’atteinte de l’objectif de croissance du bénéfice par action à un rythme de 8% à 10%.
La direction a également indiqué qu’elle devrait probablement renforcer sa réserve liée à ses hypothèses de déchéance d’ici à la fin de l’année. Toutefois, d’autres facteurs viendront contrebalancer la taille de cette charge, précise l’analyste. Il pointe vers une amélioration des hypothèses de mortalité qui pourrait libérer des liquidités dans les réserves prévues pour cette éventualité, de meilleurs rendements tirés des investissements et des taux d’intérêt plus élevés.
Il émet une recommandation «surperformance» et une cible de 61$.
Freshii (Tor., FRII, 8,10$) : optimiste, malgré le risque
Investir dans le franchiseur de mets santé n’est pas sans risques, mais la baisse du titre offre un coussin de protection, croit Sabahat Khan, de RBC Marchés des capitaux.
Au-delà des revenus et du bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) inférieurs aux attentes, les investisseurs porteront une attention particulière à l’expansion du réseau de magasins, croit l’analyste. Cela met le titre à risque, reconnaît-il, puisqu’une grande part des restaurants attendus devraient ouvrir leurs portes au cours de la deuxième moitié de l’année. La chute de 20% du titre après la publication des résultats donne une marge de sécurité.
M. Khan est optimiste pour la suite des choses. Les ventes comparables, une donnée clé pour mesurer la croissance interne, devraient augmenter à un rythme de 3,5% jusqu’en 2019, anticipe-t-il.
L’expansion du réseau se fera également par le biais de franchisés. Cela lui permettra de réaliser des économies d’échelles. Ce modèle réduira les dépenses d’investissements, mais permettra d’augmenter les flux de trésorerie.
Il émet une recommandation «surperformance». La cible est abaissée de 17$ à 12$.