Que faire avec les titres de Couche-Tard, Banque Scotia et le CN? Voici quelques recommandations d’analystes qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Alimentation Couche-Tard (Tor., ATD.B, 67,94$) : le moteur interne sous-estimé
Couche-Tard doit prouver qu’elle est encore capable de faire des acquisitions lucratives si elle veut justifier la valeur de son titre, croit la plupart des analystes. Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux, ne partage pas cet avis. Il y a beaucoup de potentiel à l’interne, selon elle.
Elle note que 70% de la croissance du bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) provenait des activités existantes au premier trimestre (terminé le 17 juillet). Seulement 30% de cette progression est le lot d’acquisitions récentes.
Les pistes de croissance sont multiples, selon l’analyste. La société peut réaliser des synergies, faire des économies d’échelle, partager les meilleures pratiques entre les magasins des différentes régions ou acquérir d’autres entreprises.
Au premier trimestre, Couche-Tard a dévoilé de bons résultats dans toutes les régions, malgré la faiblesse économique dans l’ouest du Canada. Les généreux flux de trésorerie permettront à la société de réduire rapidement sa dette, poursuit-elle.
Mme Nattel réitère une recommandation «surperformance» et une cible de 81$.
La Banque Scotia: (Tor., BNS, 69,93$) : des résultats mitigés
La Banque Scotia a beau avoir excédé les attentes des analystes, les résultats mitigés des activités bancaires internationales font en sorte que Peter Routledge, de la Financière Banque Nationale, reste sur les lignes de côté.
Au troisième trimestre (terminé à la fin juillet), la banque canadienne a dévoilé un bénéfice par action de 1,55$. C’est supérieur au consensus des analystes à 1,48$.
Le bénéfice est plus élevé que les attentes et les marges d’intérêt sont meilleures que prévu, mais le déclin du volume de prêt à l’international incite à tempérer l’optimisme sur cette division, selon lui.
M. Routledge réitère sa recommandation «performance de secteur». Il bonifie sa cible, qui passe de 66$ à 70$.
Canadien National (Tor., CNR, 85,02$) : on paie déjà pour «l’excellence»
Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, est sorti «impressionné» de sa rencontre avec la nouvelle direction du Canadien National. Il constate que sa culture d’entreprise est bien implantée à travers l’organisation.
La société est bien préparée pour la deuxième la saison du transport des récoltes. La direction prévoit que ce sera la deuxième meilleure de son histoire. Elle prévoit transporter entre 70 et 72 milions de tonnes. Il y a trois ans, elle avait acheminé un poids record de 76 milions de tonnes.
De plus, les investisseurs sous-estiment le potentiel du transport intermodal, selon M. Poirier. Le réseau du transporteur ferroviaire montréalais représente un avantage concurrentiel significatif pour la société.
L’évaluation du titre mérite une prime en raison de ses «exceptionnelles» caractéristiques (un fort potentiel de croissance, un bilan solide, une direction de qualité et de bons flux de trésorerie), croit M. Poirier. Ceci étant dit, il juge que l’action est évaluée à sa juste valeur par le marché.
La direction réitère une recommandation «conserver » et une cible de 86$.