Que faire avec les titres de la Banque Nationale, de Knight Therapeutics et de SeaWorld? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Banque Nationale (Tor., NA, 43,76$): peu de marge pour les rachats d’actions
La Banque Nationale risque de faire une pause à ses programmes de rachat d’actions, croit Doug Young, de Desjardins Marché des capitaux. L’analyste note que la banque montréalaise a dévoilé un ratio de capitaux propres Tiers 1 à 9,5%.
L’institution financière se trouve ainsi dans une situation « confortable », juge M. Young. Toutefois, la direction a dit qu’elle souhaitait conserver ce ratio à un niveau supérieur à 9,5%. Pour cette raison, l’analyste pense que les rachats d’actions ne seront pas au menu, pour le moment.
La Nationale a dépassé les attentes des analystes avec un bénéfice de 1,25 $ par action. C'est plus que le consensus de 1,19$ et davantage que la prévision de M. Young à 1,17$. Même si la division de détail a bien fait, la grande partie de la surperformance vient des activités de marchés de capitaux.
Après la publication des résultats, l’analyste bonifie sa prévision de bénéfice par action de 4,66$ à 4,71$ pour l’exercice 2015 (terminé le 31 octobre). La prévision 2016 passe de 4,96$ à 4,98$.
Dans les grandes lignes, M. Young aime que les activités de la banque soient plus concentrées au Québec où les exportations profiteront de la faiblesse du huard et où les consommateurs bénéficieront des prix plus bas à la pompe. La division de gestion de patrimoine est « attrayante ». L’analyse constate qu’une plus importante part des bénéfices (en comparaison aux autres pairs) proviennent des marchés des capitaux, « qui sont plus volatils». C’est aussi la banque canadienne qui est le plus exposée au risque du pétrole dans les investissements, calcule-t-il.
Il émet une recommandation «conserver» et une cible de 48$.
Knight Therapeutics (Tor., GUD, 6,97$): une bonne acquisition
Knight Therapeutics a acheté les droits de commercialisation sur l’entièreté du portefeuille de médicaments d’Advaxis (Nasdaq., ADXS).
Première étape de la transaction, Knight achètera pour l’équivalent de 5 M$ en actions. Un autre paiement pouvant atteindre 30 M$ sera lié à l’atteinte d’objectifs de ventes, note Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale. «Puisque les médicaments les plus avancés ne sont qu’à trois ans de la commercialisation, la façon dont l’entente est structurée réduit le risque », croit l’analyste.
M. Aghazarian aime le portefeuille de produit d’Adavix, qui répond à certains problèmes non résolu par les autres traitements offerts aux patients atteints du cancer du cerveau ou du colon, selon lui. «C’est précisément le genre de produit de niche dans lequel Paladin doit être investi», commente-t-il.
L’entente démontre que Knight, créé par l’ancien fondateur de Laboratoires Paladin, sera en mesure d’obtenir d’autres permis de commercialisation.
L’analyste maintient sa recommandation « surperformance » et sa cible de 10$.
SeaWorld (NY., SEAS, 17,27 $US): la réputation plonge
Critiquée pour les conditions dans lesquelles vivent ses animaux marins en captivité, SeaWorld a vécu sa part d’évènements ayant écorché sa réputation dans les dernières années. Le mois de juillet a toutefois été particulièrement difficile, note Joel Simkins, de Credit Suisse.
En juillet, le ratio de bons commentaires en ligne comparativement à la mauvaise presse a atteint -68 %, rapporte l’analyste. C’est un taux encore plus défavorable que les -26% enregistrés à la même période l’an dernier.
En juillet, un employé de la société s’est aussi fait accuser d’avoir voulu infiltrer le groupe de défense des animaux PETA, dont les membres militent contre la mise en captivité des épaulards. L’employé a été suspendu.
Le même mois, l’un des membres du groupe One Direction a invité ses spectateurs à boycotter le parc d’attractions marin au cours d’un concert. Une partie des admirateurs de One Direction se trouvent dans la clientèle cible du parc, rappelle l’analyste.
Même si la cote d’amour dans le public en général est écorchée, M. Simkins croit que la société peut s’en remettre, comme bien d’autres compagnies l’ont fait.
Au bout du compte, le développement d’un nouveau plan stratégique et la bonne santé du consommateur américain aideront le parc à tirer son épingle du jeu.
L’analyste émet une recommandation « surperformance » et une cible de 27 $US.