BLOGUE. Peut-être êtes-vous comme moi : j'ai l'impression de ne voir que mes défauts, jamais mes qualités. Dès que je fais quelque chose, je vois ce qui ne va pas. Dès que je réussis une chose, j'identifie immédiatement le petit défaut, le minuscule détail qui serait améliorable si j'y consacrais davantage de temps et d'efforts. Et ce faisant, je me sens – c'est un euphémisme – loin d'être parfait…
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D'où le plaisir que j'ai eu à la lecture du livre Chroniques d'un verre à moitié plein de Terry Paulson (Éditions Transcontinental, 2011), qui se targue de dévoiler «50 vérités sur les bienfaits réels de l'optimisme». C'est que le chapitre 11 est intitulé «S'abonner à la tape dans le dos» était en lien avec mon interrogation existentielle, comme je vous invite à le découvrir avec moi…
«Au même titre que l'autocritique constructive, l'autoencouragement est une composante essentielle du mode de vie optimiste : la première nous apprend à éviter de refaire les mêmes erreurs, la seconde nous aide à consolider nos accomplissements», indique le psychologue spécialisé dans la gestion du changement.
«Au lieu de vous attarder constamment aux aspects défavorables de vos actions, armez-vous d'optimisme et concentrez-vous consciemment sur leurs aspects favorables. Prenez le temps d'examiner en quoi vos actions ont conduit à vos réalisations personnelles ou professionnelles. En gérant ainsi votre motivation, vous vous révélerez à vous-même votre propre efficacité. (…)
«Des recherches sur l'auto-analyse montrent que les évaluations qu'on fait de soi-même se composent à 80% de commentaires négatifs et à 20% de commentaires positifs. Il vous faut maintenant apprendre à mieux célébrer vos triomphes.»
Devenir moins dépendant des autres
«S'il est toujours agréable d'obtenir le soutien des autres, on ne doit pas pour autant dépendre entièrement de leur approbation pour prendre une décision ou entreprendre une action. Les commentaires favorables d'un patron ou d'un proche peuvent vous toucher, mais ils ne doivent pas devenir la condition sine qua non de vos actions.
«Dans Le Manager minute, Ken Blanchard affirme que les managers perçus comme donnant du soutien sont ceux qui formulent quatre commentaires favorables pour un commentaire critique. En ce sens, si vous faites quatre évaluations critiques de vous-même pour chaque évaluation élogieuse, vous devez obtenir une plus grande rétroaction favorable de votre patron afin de rétablir l'équilibre. Malheureusement, les managers sont en général peu portés à autant de commentaires positifs. (…)
«La réalité est peut-être choquante, mais il faut y faire face : vous êtes coincé dans votre propre peau et vous ne pouvez pas en sortir. C'est donc à vous que revient la tâche de nourrir votre motivation. Vous êtes l'unique personne à vivre jour et nuit avec vous-même. N'est-il pas temps de vous ci=complimenter et de vous encourager plus souvent?
«N'ayez crainte, vous apprendrez vite à le faire.»
Un courriel suffit
«Mark Twain donnait ce conseil : "Un compliment de temps à autre est nécessaire pour nourrir le respect de soi. Quand vous ne recevez pas de compliment, faites-vous-en un". Il encourageait ainsi à nous traiter comme nous traitons ceux que nous aimons.
«Ainsi, vous ne devez pas vous tenir davantage acquis qu'un collègue, un ami ou un proche. Pour acquérir une telle confiance en soi – solide et réaliste –, vous devez prendre l'habitude de vous féliciter tous les jours de vos actions louables. Sans verser dans l'égocentrisme, il importe que vous appreniez à devenir aussi sensible à vos points forts qu'à vos erreurs. Il se peut que vous fassiez d'excellentes choses et que vous ne le sachiez même pas. D'où l'importance de tenir un registre de vos bonnes performances. (…)
«Je connais un manager qui finissait sa journée de travail en s'envoyant un courriel dans lequel il récapitulait ses réalisations quotidiennes. Il sauvegardait ensuite tous ces courriels dans un dossier qu'il dépouillait quand il voulait se remonter le moral ou évaluer son efficacité.
«Quels que soient les comportements qui révèlent votre efficacité, procédez en deux étapes :
1. Donnez-vous la peine de retenir au moins une tâche que vous avez bien gérée avant de quitter votre travail.
2. Soulignez ce qui ressort de votre performance.
En faire une habitude
«Le seul fait de vous habituer à cet exercice quotidien vous obligera à donner un prix à chacune de vos journées. Rédigez des notes brèves et précises, et faites-le jusqu'à ce que cela devienne une habitude.
«Cette pratique présente de nombreux avantages. Chaque fois que vous vous creuserez la tête pour trouver des exemples précis de la qualité et de la valeur de votre travail, ces notes vous en donneront la preuve. Et quand vous viendrez de passer une mauvaise journée, rien ne pourra être plus réconfortant que de vous remémorer vos réussites les plus récentes.»
Voilà. Il suffit de consacrer une ou deux minutes de sa fin de journée de travail pour penser au bon coup que l'on a fait dans les heures passées – un dossier bouclé, une réunion où l'on a brillé, un collègue à qui l'on a su remonter le moral, etc. –, de le coucher par écrit, et le tour est joué! Aussi simple que ça.
En passant, le philosophe français Alain a dit dans ses Propos sur le bonheur : «Le pessimisme est d'humeur ; l'optimisme est de volonté».
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