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Le précipice fiscal, cela vous dit quelque chose? Il s'agit des hausses d'impôts qui étaient prévues pour 2013 si le gouvernement américain n'arrivait pas à une entente entre ses deux principaux partis. Au tout début de cette année, il a été conclu entre autres que les coupes d'impôts qui avaient été instaurées durant l'ère du président Bush seront prolongées indéfiniment pour les personnes gagnant moins de 400 000$ individuellement, ou 450 000$ avec le conjoint.
Sans cette entente, les impôts auraient augmenté significativement, et l'on prévoyait un retour à la récession. En effet, moins de revenus disponibles aux mains des contribuables se traduit par des dépenses amoindries qui auraient pu affecter une économie déjà bien fragile.
À la populaire chaîne de télévision ''CNBC'', le sujet de l'heure après les élections s'avérait le fameux précipice fiscal. Nous avons eu droit à une brochette intéressante de prédictions, certaines plus épicées et plus difficile à digérer que d'autres. Afin de rendre plus dramatique l'arrivée d'une échéance, la chaîne avait recours à un compte à rebours. On y indiquait le nombre de jours, d'heures, de minutes et de secondes avant la date fatidique! Plus le temps s'écoulait, plus on brandissait le compte à rebours afin de montrer qu'une catastrophe était sur le point de s'abattre sur l'économie.
La date du 31 décembre survint. Comme on s'y attendait, une entente a été rapidement rédigée. On évite la catastrophe de justesse! Plus besoin de s'inquiéter pour cela. Cherchons plutôt une autre préoccupation, avec évidemment un nouveau compte à rebours!
Ces blocs de temps qui s'écoulent sur de longue période ne sont pas qu'utilisés pour des événements malheureux. Dans certains restaurants sportifs, on se plait à afficher un décompte à la seconde près pour connaître le temps exact à attendre avant la prochaine partie du Canadien de Montréal.
Avant le précipice fiscal, on pouvait voir à CNBC le fameux décompte bien des mois avant le jour des élections du 6 novembre dernier. En ce moment, on s'affaire probablement à chercher une autre date importante afin de stimuler l'excitation et la peur. Rappelons-nous la fameuse fin du monde qui était prévue pour le 21 décembre dernier. Heureusement, nous sommes toujours en vie. Apparemment, la fin du monde aurait été prédite plus de 200 fois au cours de l'humanité!
Revenons au précipice fiscal. Il nous apparaissait évident que les politiciens allaient s'y attarder. Il nous semblait encore plus évident qu'ils attendraient à la dernière minute avant de conclure un accord. Chaque camp doit obtenir le plus de concessions possible auprès de son adversaire. Laisser le temps s'écouler fait partie de la stratégie. Un investisseur ne doit donc pas se laisser influencer par ces comptes à rebours. Bien au contraire, on doit les percevoir comme étant des occasions d'acheter des actions à moindres prix!