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WCIT 2012 : Le futurologue d'Intel soutient que la technologie n'a plus d'importance

Par Julien Brault

Publié le 23/10/2012 à 17:51, mis à jour le 24/10/2012 à 10:28

BLOGUE. Prédire le futur est aussi ardu que périlleux. Pourtant, une brochette de conférenciers de premier plan ont accepté de le faire dans le cadre du Congrès mondial des technologies de l'information (WCIT), qui se déroule en ce moment à Montréal. Interrogés par Larry King, les participants à la table ronde «L’ère numérique et son impact sur notre société» se sont tous montrés optimistes.


Brian David Johnson, futurologue chez Intel, était le seul intervenant pouvant se targuer d’être un professionnel des prédictions. Il n’a rien prédit de renversant en affirmant que la production de processeurs de plus en plus petits permettrait de transformer n’importe quel objet en ordinateur. Il s’agit d’une tendance bien documentée, dans laquelle s’inscrivent notamment les lunettes intelligentes.


Dans les faits, ce qui m’a étonné dans les propos de Brian David Johnsonm, c’est ce qu’il a dit à propos de l’influence limitée de la technologie : « L’importance des technologies va diminuer au point où nous serons seulement limités par notre imagination. Bien plus que par la technologie, le futur sera déterminé par les actions des gens. »


Johnson a enchaîné en soutenant que c’est le facteur humain, notamment la peur, qui pourrait assombrir le développement des technologies : « Je suis un optimiste. Pour moi, la technologie est un outil et il appartient aux humains d’en faire une utilisation judicieuse. »


Philippe Kridelka, directeur du bureau new-yorkais de l’UNESCO, a abondé dans le même sens. Ce dernier a ainsi fait valoir qu’Internet pouvait être perçu comme une force d’uniformisation, mais qu’elle pouvait aussi bien être utilisée pour préserver la diversité culturelle : « Il y a 17 langues supportées sur Facebook, mais dans le monde, il en existe des milliers et Internet peut être utilisé pour les préserver. »


Cette prépondérance de l’être humain dans l’équation technologique a également été relevée par Tom Jenkins, président du conseil d’Open Text, durant sa conférence de lundi. Il a alors présenté un graphique où on pouvoit voir la rapidité avec laquelle l’audience en ligne de Facebook a dépassé celle de Google. « Malgré la quantité d’informations répertoriées sur Google et la puissance de calcul de ses serveurs, les internautes préfèrent poser des questions à leurs amis, a dit Tom Jenkins. Ce n’est pas étonnant, car les internautes sont des humains et ils préfèrent intéragir avec d’autres humains. »