Le Nexus S, le second téléphone cellulaire sur lequel Google a apposé son logo, a été mis en vente au Canada le 14 avril dernier. Fabriqué par Samsung, le Nexus S succède ainsi au Nexus One, quant à lui fabriqué par HTC, lui aussi en fonction des spécifications du géant Internet. Doté de la toute dernière mouture du système d’exploitation mobile de Google, Android Gingerbread, le téléphone offre ainsi une version épurée d’Android.
Un téléphone Android haut de gamme
Le Nexus S n’est pas un iPhone 4, mais bien un téléphone Android et, bien qu’il soit doté de la dernière version du système d’exploitation, il n’est pas aussi intuitif que l’iOs d’Apple. Néanmoins, la navigation est très fonctionnelle et l’appareil possède des caractéristiques équivalentes à celle d’un ordinateur ultraportable bas de gamme.
Avec son processeur de 1 GHz, sa mémoire vive de 512 Mo et ses 16 go de mémoire de stockage, le Nexus S se positionne dans la catégorie des téléphones Android haut de gamme. Néanmoins, ce téléphone endossé par Google n’est pas le plus puissant de sa catégorie, mais certainement l’un des plus intéressants.
Le Nexus S est doté de deux appareils photo, d’une connectivité WiFi et Bluetooth et d’un écran tactile de 4 pouces. Physiquement, ce qui distingue le Nexus S est son écran légèrement incurvé. Si, en regardant l’appareil de près, on se rend compte de la très légère courbe de son écran, le téléphone n’est ni plus ni moins confortable qu’un autre.
La liberté de changer de fournisseur… et de voyager
La caractéristique la plus alléchante du Nexus S n’est ni logicielle ni matérielle. Le fait qu’il s’agisse d’un téléphone débloqué, ce qui veut dire qu’il suffit de remplacer sa carte SIM pour changer d’opérateur, rend le Nexus S tout particulièrement intéressant pour les gens d’affaires. Non seulement cet atout permet de garder le téléphone advenant un changement d’opérateur, mais surtout, cet atout permet de réaliser des économies importantes durant un séjour à l’étranger.
Les globe-trotters, qui savent à quel point les frais d’interurbains en itinérance sont outrageusement élevés, seront heureux d’apprendre qu’ils pourront réduire radicalement la facture de leurs voyages d’affaires. Par exemple, une personne ayant un Nexus S sous contrat avec Bell, Rogers ou Telus pourra remplacer la carte SIM de son opérateur par une nouvelle de Verizon, lorsqu’elle voyage aux États-Unis. Si toutefois cette personne dispose d’un Nexus S fourni par Vidéotron, qui utilise un réseau différent, cette dernière devra se tourner vers une carte SIM de T-Mobile lorsqu’elle séjourne au sud de la frontière.
Au-delà des États-Unis, il est possible d’employer cette stratégie dans de nombreux pays étrangers, pourvu qu’on y trouve des réseaux compatibles et des opérateurs disposés à vendre des forfaits à la carte.
Être prêt pour le futur
La présence d’une puce NFC dans le Nexus S est un gage de longévité pour l’appareil. Vouée à servir de mode de paiement, la puce NFC, quoiqu’inutile pour l’instant, a de bonnes chances de devenir utile dans un futur rapproché, comme je l’explique dans un billet précédent. Ainsi, cette puce est d’autant plus la bienvenue que la plupart des propriétaires canadiens du Nexus S signeront un contrat de trois ans avec un opérateur pour se procurer l’appareil.
Bref, si le Nexus S ne dispose pas d’une avance technologique considérable sur ses concurrents, c’est sans aucun doute l’un des téléphones intelligents qui aura le moins vieilli dans trois ans… Du reste, faire des prévisions en nombre d’années n’est pas raisonnable lorsqu’il est question de téléphones intelligents. Néanmoins, à n’en pas douter, le Nexus S sera encore un téléphone attrayant dans trois mois.