BLOGUE. L’hebdomadaire financier Barron’s dévoile ses 10 titres favoris pour 2013, se pliant à l’exercice pour une troisième année consécutive.
Sous la plume de l’éditeur-adjoint Andrew Bary, la publication du groupe News Corp. de Rupert Murdoch présente dix titres de différentes industries susceptibles de donner de bons rendements l’an prochain.
Des titres de premier ordre côtoient des sociétés sous-évaluées de plus petite taille :
Apple
Royal Dutch Shell
JPMorgan Chase
Novartis
BlackRock
Marathon Petroleum
Viacom
General Dynamics
Barnes & Noble
Western Digital
1-Apple (Nasdaq, AAPL)
Après une chute de 23 % depuis son sommet de 705 $US du 21 septembre, l’action d'Apple se hisse parmi les favoris.
Aucun des soucis des investisseurs concernant l’application de cartes pour l’iPhone, de la compétition des tablettes ou encore des marges inférieures ne sont des obstacles majeurs.
Il est aussi tout à fait naturel que la croissance de ses revenus ralentisse de 100 à 25 %, maintenant qu’ils atteignent 156 milliards de dollars américains.
Abstraction faite de son encaisse de 128 $ US par action, son titre se négocie à un multiple de seulement 8 fois ses bénéfices. Enfin, la société génère 40 milliards de liquidités additionnelles par année.
2 – Royal Dutch Shell (NY, RDS.A)
Un seul choix, Royal Dutch Shell revient pour une deuxième année de suite. Après avoir reculé de 8 % en 2012, le titre du géant intégré devrait rattraper son retard sur ceux de ses semblables en 2013.
Le titre est injustement puni pour la faiblesse du prix du gaz naturel en Amérique du Nord qui représente désormais la moitié de sa production.
Avec un rendement de dividende de 4,5 % et un multiple cours-bénéfices de 7,8 fois, son titre est peu cher pour participer à ses énormes projets de gaz naturel liquide en Australie destiné aux marchés de l’Asie.
3- JPMorgan Chase (NY, JPM)
3- JPMorgan Chase (NY, JPM)
JPMorgan Chase est une banque de premier ordre qui obtient en Bourse une évaluation rien de plus ordinaire. Son action se négocie à un multiple de 8 fois les bénéfices prévus en 2013 et vaut une peu plus que sa valeur comptable tangible.
Pendant que ses rivales ont craint pour leur survie pendant la crise, JPMorgan a investi pour renforcer plusieurs de ses segments d’affaires.
La banque devrait notamment gagner des parts de marchés en Europe où les banques locales doivent délaisser des activités pour se refaire une santé.
4- Novartis (NY, NVS)
Les perspectives de bénéfices de la société suisse Novartis sont parmi les meilleures de son industrie d’ici 2016.
L’échéance du brevet de son médicament contre la haute pression Diovan fera reculer ses bénéfices en 2012.
Son titre ne reflète pas non plus la valeur de sa filiale de produits ophtalmologiques Alcon, ni de son fabricant de médicaments génériques Sandoz. Novartis n’a pas l’intention d’essaimer des filiales comme l’ont fait Abbott, Pfizer et Bristol-Myers, mais aurait le plus à gagner si elle le faisait.
5- BlackRock (NY, BLK)
5- BlackRock (NY, BLK)
Le plus important gestionnaire de portefeuilles BlackRock est moins chèrement évalué que ses semblables parce que ses fonds négociés en Bourse iShares souffrent de la guerre de prix que lui livre Vanguard.
Certains investisseurs craignent aussi que son président, Larry Fink, accepte d’aller diriger le Trésor américain, ce qu’il dément.
Ses bénéfices devraient croître de 12 % en 2013.
6- Marathon Petroleum (NY, MPC)
Marathon Petroleum devrait continuer sur sa lancée de 2012. Le raffineur indépendant bénéficie du boom de la production de pétrole au centre des États-Unis et dans l’Ouest canadien qui réduit le prix des hydrocarbures qu’il se procure.
L’achat à bon prix cet automne d’une énorme raffinerie de BP augmentera sa capacité de raffinage de 38 %.
Même après un bond de 78 % en 2013, son titre se négocie à un multiple de 6,8 fois les bénéfices de 2013.
7- Viacom (Nasdaq, VIA.B)
7- Viacom (Nasdaq, VIA.B)
Le propriétaire des canaux MTV, Nickelodeon et Comedy Central est un autre titre en retard sur son industrie en 2012, en raison du déclin des cotes d’écoute de Nickelodeon.
Le titre se négocie à un multiple de 11 fois les bénéfices prévus en 2013, par rapport à une moyenne de 13 fois pour ses semblables.
La société semble fermer son capital petit à petit en rachetant 10 % de ses propres actions à la Bourse, par année.
Si jamais la société devenait une cible d’acquisition, elle obtiendrait un prix nettement supérieur au cours de ses actions. Gabelli lui donne une valeur privée de 86 $.
Son fondateur et actionnaire de contrôle Summer Redstone, 90 ans, compte passer ses actions à ses petits-enfants, mais tout peut arriver lorsqu’un actionnaire important décède.
8- General Dynamics (NY, GD)
Le fabricant de chars d’assaut General Dynamics souffre des craintes entourant les coupes appréhendées à la Défense américaine.
Son titre ne reflète pas la valeur de ses activités non-militaires dont le fabricant d’avions d’affaires Gulfstream, qui lui procure presque 30 % de ses bénéfices.
Un multiple de 14 fois les bénéfices de Gulfstream donne une valeur de 30 $ par action. Cela laisse donc un multiple de seulement 7 fois les bénéfices pour ses activités de fabrication de chars d’assaut, de véhicules armés et de sous-marins.
Un nouveau président entre en poste le 1er janvier et pourrait considérer un meilleur dividende, un rachat majeur d’actions ou même l’essaimage de Gulfstream pour revaloriser la société en Bourse.
9- Barnes & Noble (NY, BKS)
9- Barnes & Noble (NY, BKS)
Le détaillant de livres et fournisseur du lecteur numérique Nook, Barnes & Noble est sous-évalué par rapport à la valeur de ses actifs.
Ses magasins contrôlent les deux-tiers du marché du détail du livre.
Le Nook n’est pas rentable, mais l’investissement par Microsoft de 300 millions de dollars pour 27 % du lecteur numérique indique qu’il vaut plus que la valeur nulle que les investisseurs lui attribuent à l’intérieur de Barnes & Noble.
Le magnat des médias John Malone est un partisan ayant acheté 200 millions de dollars américains d’actions privilégiées convertibles de Barnes & Noble.
10- Western Digital (Nasdaq, WDC)
Le fabricant de disques durs Western Digital remplace son concurrent Seagate dans la liste des favoris pour 2013.
L’avenir incertain de l’ordinateur personnel a fait tomber son évaluation à 4,9 fois ses bénéfices. Bien que les ventes d’ordinateurs personnels déclinent, celles pour les appareils d’entreposage augmentent.
Western Digital dispose aussi de 1,4 milliard ou 5 $ US par action de liquidités. La société compte distribuer la moitié de ses flux de trésorerie sous forme de dividendes et de rachats d’actions.
Cette encaisse pourrait aussi capter l’attention d’un acquéreur.