BLOGUE Il reste quatre jours avant le deuxième tour des élections françaises. François Hollande conservera-t-il sa mince avance? Les socialistes dirigeront-ils la France?
Aujourd’hui, sur le site de l’Expansion, on peut visionner un diaporama présentant une dizaine de pdg français favorables à la plate-forme et aux idées de François Hollande. Mais qui sont donc ces pdg qui votent à gauche?
En voici quelques uns:
-Jean-Pierre Jouyet, pdg de l’Autorité des marchés financiers
-Henri de Castries, pdg d’AXA
-Mathieu Pigasse, patron de la Banque Lazard qui s’est prononcé en faveur de la proposition d’Hollande de taxer à 75% les plus hauts revenus
-Anne Lauvergeon, ex patronne d’Areva
-Pierre Mongin, patron de RATP, l’agence de transport
-Gérard Mestrallet, patron de GDF Suez
-Pierre Bergé, ex pdg de la maison de coture Yves Saint-Laurent.
Ces patrons ont peut-être lu le texte de mon collègue François Normand intitulé “France: pourquoi la victoire de François Hollande ne serait pas une catastrophe.” On y apprend qu’en Europe les gouvernements de gauche sont souvent les plus efficaces en matière économique. Ils n’hésitent pas à faire d’importantes réformes pour relancer l’économie.En France, le gouvernement socialiste de Lionel Jospin a privatisé plus de sociétés d’État que n’importe quel gouvernement français auparavant.
Les Allemands, eux, doivent au gouvernement social-démocrate de Gerhard Schroder les réformes qui ont remis l’économie allemande sur les rails après la réunification. Ce gouvernement a, entre autres, baissé les impôts et réduit les charges des entreprises. L’Allemagne serait donc devenue une championne de l’économie grâce aux politiques de la gauche.
Du côté de la Grande-Bretagne, le FMI a déclaré les performances économiques britanniques “impressionnantes” lors du règne de 10 ans du travailliste Tony Blair.
Évidemment, entre 1997 et 2007, le monde n’était pas dans le même état qu’aujourd’hui. L’économie et les marchés avaient pas mal plus de “pep” à l’époque. Ces chefs d’État de gauche ont tous profité de conjonctures plus favorables que celles qui prévalent aujourd’hui.
Il n’est reste pas moins que l’on s’attend probablement à davantage de réformes d’un gouvernement de la gauche. Ces attentes rendent peut-être plus facile la suite des choses, c’est-à-dire l’implantation des réformes.
Qu’en pensez-vous?
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