BLOGUE. À San Francisco il est désormais interdit à tout restaurant d’offrir un jouet en prime avec un repas pour enfant si ce repas ne répond pas à certains critères de calories, de contenu en sodium ainsi qu’en sucre et gras.
Que diriez-vous si Montréal, Québec, Trois-Rivières ou Drummondville faisait de même?
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LA cible de ce règlement est claire : les Joyeux Festins de McDonald’s, ces petites boîtes à lunch comprenant des croquettes de poulet/cheeseburger/hamburger +frites+ boisson et, SURTOUT, un petit jouet à l’effigie du film pour enfant de l’heure.
On s’en doute, le PDG de McDonald’s est furieux. Comme on peut le lire dans cet article du Financial Times. Il en a marre de la « police de la nourriture » qui fait de son entreprise l’incarnation de la malbouffe et le bouc émissaire de l’obésité chez les enfants.
La ville de San Francisco sera-t-elle l’exception ou deviendra-t-elle la règle?
Chez McDonald’s on craint une tendance lourde et on dénonce l’intrusion dans la vie privée et l’abus des libertés individuelles : les parents sont capables de décider par eux-mêmes ce qui est bon pour leurs enfants. Évidemment McDo se fiche des libertés individuelles, elle défend son territoire.
Mais, sur le fond, elle n’a pas tort : jusqu’où un gouvernement peut-il se mêler de la vie de ses citoyens?
Peut-il/doit-il interdire la vente de nourriture engraissante aux enfants?
Pour ma part, je trouve cette approche drastique et paternaliste. Tous les clients de McDo n’y mangent pas 7/7 jours…
Il existe une autre voie: les bonnes vieilles taxes.
En effet, un mouvement se dessine à l’horizon pour taxer davantage les boissons gazeuses. À vous de décider si vos en achetez ou pas. Et, plus elles sont chères, plus d’autres choix deviendront plus attrayants. Tout simplement.Avec cette taxe, les gouvernements visent un double but : plus d’argent dans leurs coffres et, à moyen terme, des coûts de santé moins élevés grâce à une population plus en santé.
Je doute qu’une taxe sur les boissons gazeuses fasse baisser les coûts de santé. L’éducation, la révision des menus dans les écoles et le retrait des machines distributrices s’avèrent bien plus efficaces.
Par contre, les coffres de l’État seront plus remplis. Et cela suffit pour en faire une bonne décision.
Après tout, comme le souligne Douglas A. McIntyre, chroniqueur pour le site 24/7 Wall St., on a bien augmenté les taxes sur l’essence, c’est le prix à payer pour polluer. Absorber une taxe supplémentaire sur les boissons gazeuses serait le prix à payer pour choisir, librement, de ne pas faire un choix santé.
Alors, on empêche la vente de nourriture engraissante ou la taxe?
Lire ici ma chronique précédente