Blogue. Un entrepreneur peut-il à la fois créer de la richesse et de la justice sociale? L'entrepreneur peut-il contribuer à un monde meilleur? Est-ce son rôle?
C'est ce que je m'en vais découvrir à Lyon. À partir de demain jusqu'à dimanche j'assisterai à la 3 ième édition du World Entrepreneurship Forum (WEF).
ME SUIVRE SUR TWITTER: diane_berard
Le WEF est un think thank composé de 100 entrepreneurs/politiciens/penseurs/académiciens venus de 55 pays, qui réfléchissent au rôle de l'entrepreneur dans la société. Les membres fondateurs sont Emlyon Business School et KPMG.
Cette année, le Québec sera fort bien représenté, entre autres, par des membres du Groupement des Chefs d'entreprises ainsi que Nathaly Riverin de l'École d'entrepreneurship de Beauce. Je compte bien échanger avec eux et vous relayer leurs réflexions.
Les membres du WEF ne sont pas des pelleteux de nuages. Ils agissent. La première édition du Forum a servi à faire connaissance. Le WEF se veut un groupe restreint auquel on participe sur invitation. Deux critètes : posséder un minimum d'expérience internationale et une implication dans la société.Comme me l'a expliqué le Yves-Henri Robillard, le directeur du WEF, "Nous avons épluché la presse internationale pour identifier les entrepreneurs qui ont le plus de succès et d''impact dans leur pays et nous les avons invité à travailler ensemble".
Les membres du WEF ont quitté le premier Forum avec une Charte fondatrice où sont énumérés les 9 points où ces entreprenurs seront des agents de changements.
L'an dernier, on a discuté du rôle de la puissance publique; que fait et que doit faire l'État pour soutenir le développement de l'entrepreneurship?
Cette année, on passe en mode lobby, les membres élaborent leur plan d'action pour les prochaines années dans les 4 domaines suivants:
-créer des entreprises qui vont croître;
-sortir le maximum d'individus de la pauvreté en cessant de les considérer comme des pauvres à aider mais plutôt des entrepreneurs en puissance;
-développer des villes "innovantes" capables d'accompagner les entrepreneurs;
-utiliser l'éducation comme levier pour développer l'entrepreneurship.À travers mon blogue, ainsi que mes entrés sur Twitter pour ceux qui me suivent, je vous ferai découvrir des gens des gens comme la Chilienne Silvia Gascon, directrice du plus gros incubateur d'entrepreneurs au Chili, l'Indien Vikas Joshi PDG du Groupe Harbinger qui partage son temps entre Pune en Inde et Silicon Valley et Carlos Moncayo, couronné meilleur meilleur jeune entrepeneur d'Asie par Businessweek.
Pour ceux qui ont suivi mes compte-rendus des 4 et 5 octobre dernier en direct du World Business Forum, le choc sera grand. Les 5000 PDG réunis à New York ont prôné un monde darwinien et la survie des plus forts. Les 100 membres du WEF se soucient plutôt d’inclusion et de redistribution de richesse. Évidemment pour redistribuer la richesse il faut d’abord la créer, c’est pourquoi ils se soucient aussi de développement.
Bref, concilier ces deux réalités ne constitue pas une mince tâche et j’ai bien hâte d’entendre les participants de WEF.
À suivre…
Lire ici ma chronique précédente