BLOGUE. Le palmarès 2013 des 50 penseurs en gestion les plus influents au monde (Thinkers50) vient d’être publié. Les créateurs de cette liste la décrivent comme « Les Oscars de la pensée en management »
Numéro 1: le père de l'innovation disruptive
La première position est occupée par le professeur Clayton Christensen, le père du concept d’innovation disruptive, l’auteur de « The Innovator’s Dilemna » et co-créateur du fonds Rose Park Advisors, qui investit dans les entreprises produisant des innovations disruptives. J’ai eu le plaisir d’entendre Clayton Christensen quelques fois. C’est un homme remarquable. Esprit brillant, communicateur doué, mais aussi un être humain d’une résilience bien au-dessus de la moyenne. Frappé deux fois par la maladie, il a dû réapprendre à parler. Malgré tout, ses conférences demeurent d’une grande clarté. Clayton Christensen manie les concepts complexes avec brio. Et il enchaîne des idées apparemment disparates pour amener l’auditeur à découvrir des liens insoupçonnés. Il vient de publier un ouvrage plus personnel, « How will you measure your life », où il est question du sens que l’on donne, ou pas, à notre vie.
Deux Canadiens dans le top 5Au numéro 3 , Roger Martin, ex recteur de l’école de gestion Rotman, de l’université de Toronto et auteur de "Playing to Win: How Strategy Really Works". Roger Martin est aussi un penseur créatif. Toutefois, il est peut-être plus doué pour l’observation et la réflexion que pour l’action. Son passage de la théorie à la pratique a connu un raté, il a siégé au conseil de RIM.
Au numéro 4, Don Tapscott, spécialiste des impacts sociaux de la technologie, auteur, entre autres, de « Wikinomics, how collaboration changes everything ». Vous pouvez lire mon entrevue avec lui ici.
Le no5, Vijay Govindarajan, spécialiste de l’innovation qui enseigne au Tuck School of Business du Darmouth College, s’est penché sur l’innovation inversée (reverse innovation). Ces innovations créées pour les pays pauvres/émergents et transplantées dans les pays riches. Des produits imaginés à moindres coûts en faisant appel à beaucoup de créativité. On emploie aussi le terme "innovation frugale".
Un premier Chinois au classement2013 marque l’entrée du premier penseur Chinois au classement, Liu Chuanzhi, le fondateur de la société informatique Lenovo. En 1984, avec un prêt de $24,000, il a démarré ce qui est aujourd’hui le second groupe informatique au monde. J’ai entendu Liu Chuanzhi en 2010 au World Entrepreneurship Forum, à Lyon. Son allocution, en mandarin, racontait comment, à force de patience et de persévérance, il a implanté une culture de gestion nord-américaine chez Lenovo.
Plus de femmes
Le classement 2013 affiche le nombre le plus élevé de femmes depuis ses débuts. On en compte quatre dans le top 10 et 13/50. Au numéro 14, Lynda Gratton de la London School of Business, spécialiste du monde du travail que j'ai rencontré au World Business Forum. Vous pouvez lire ici l’entrevue que j’ai réalisée avec elle. On note aussi la présence de Sheryl Sandberg au numéro 34, chef des opérations de Facebook. Sa présence s'explique par son livre « Lean in », où elle explique que la moitié des barrières à l'avancement des femmes se trouve en elles-mêmes.
Parmi les autres penseurs du lassement 2013 des penseurs en gestion les plus influents, voici ceux que j’ai interviewés. Je vous laisse les découvrir: Dan Pink ( no 13), Richard Florida ( no 25), Umair Haque ( no 35), Henry Chesbrough ( no 36), Rosabeth Moss Kanter ( no 37), Anil K Gupta ( no 44).
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