BLOGUE – Il existe une nouvelle manière de mesurer la croissance et la santé économique d’un pays. Il s’agit de « l’indicateur de la positivité de l’économie. » Cet indice se compose de 29 mesures dont 26 sélectionnées à partir d’autres déjà publiées par les institutions internationales telles l’OCDE, la Banque Mondiale et Transparency International.
29 mesures du niveau de positivité d’une économie
À ces mesures existantes s’ajoutent trois indices créés par le Mouvement pour une économie positive :
1- l’indice de reproduction des inégalités qui mesure l’impact du revenu des parents sur la réussite scolaire des enfants ;
2-l’indice de représentativité du Parlement, qui mesure si la diversité des âges des parlementaires est représentative de celle de la population
3-l’indice de tolérance aux autres, qui mesure le degré d’acceptation de voisins différents.
L’indicateur de la positivité de l’économie vise à mesure dans quelle mesure l’économie d’un pays des conséquences positives sur la société. L’économie positive voit large et elle voit à long terme .« rassemble toutes les entités produisant des biens et des services, marchands et ou non marchands, d’une façon économiquement viable et utile à la fois aux employés et aux clients, à leurs communautés et aux générations suivantes ».
45 mesures pour devenir une économie positiveLe gouvernement Hollande s’intéresse à l’économie positive. Il a demandé au Mouvement pour une économie positive ( dont l’économiste Jacques Attali est le figure de proue) de présenter un rapport contenant lesdits indicateurs. Mais aussi des recommandations concrètes pour augmenter le niveau de positivité d’un pays.
Ces mesures visent les entreprises, les institutions nationales et internationales, la société et le financement de l’économie. Parmi celles-ci, « orienter l’éducation vers l’économie positive en sensibilisation les jeunes au long terme et à l’altruïsme .» Une réflexion fort pertinente pour les facultés de gestion. Un professeur de gestion me confiait récemment qu’il est « difficile de former des leaders responsables lorsque ce qu’on leur enseigne dans le cours de responsabilité sociale vient en opposition avec toutes les théories qu’on leur enseigne dans tous les autres cours. » On ne peut déprogrammer en trois heures par semaine pendant 1/9 trimestre ce que l’on programme 8/9 trimestre. Sans compter que les cours traitant de responsabilité sociale et de développement durable sont généralement des cours optionnels.
La création d'un statut de dirigeant d'entrepriseCe rapport propose de "définir un statut de dirigeant d'entreprise". Le dirigeant d'entreprise deviendrait un vrai dirigeant, pas un représenant mandaté. Il serait doté de droits, de devoirs et de contre-pouvoirs." Ce statut permettrait de clarifier le mode de rémunération en l'alignant sur des indicateus émanant de toutes les parties prenantes.
Pour un secteur financier positif
Les auteurs du rapport pout l’économie positive reconnaissent l’importance du secteur financier et lui tendent la main. « La finance constitue le système sanguin de l’économie ». Il faut recréer un équilibre entre la spéculation et le rôle traditionnel de la finance qui est de financer les activités de la société. Rappeler que sa finalité est d’aider les entreprises clientes à faire des profits plus que d’en faire elle-même. Bref, l’économie positive veut interdire les activités néfastes ( certains fonds alternatifs, les paradis fiscaux, etc.). Mais pas question de jeter un opprobre unanime sur les activités de marchés des banques. Juste redonner un sens à la finance.
À noter: ce rapport, surnommé le rapport Attali, est co-signé par de nombreux dirigeants d'entreprises dont Orange, GE, Veolia, Publicis, Illy, etc.
Vous pouvez lire ce rapport ici.
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