Les locataires de centres commerciaux ne sont pas encore prêts à adopter la certification LEED, estime Jonathan Robin, promoteur d'un nouveau centre commercial à Saint-Hyacinthe.
Situé à un jet de pierre de l'autoroute 20, le Centre M compte une douzaine de commerces et de restaurants, ainsi qu'un hôtel. Le promoteur, le Groupe Robin, vise à l'agrandir. D'ici cinq à six ans, la superficie totale du Centre M pourrait compter jusqu'à 600 000 pi2. Les investissements prévus sont de 150 millions de dollars (M$).
Des gains énergétques
En voie de certification LEED, le Holiday Inn est la pièce maîtresse du projet. Mais c'est le seul immeuble qui vise une telle certification. " Pour les espaces commerciaux, nous n'avons pas reçu de demandes des locataires. Les magasins du Centre M sont verts, ", dit M. Robin.
Selon le vice-président du Groupe Robin, les coûts de construction du Centre M ont été de 10 % supérieurs à ceux de projets traditionnels. " La structure des immeubles du Centre M correspond aux spécifications de la certification LEED Core and Shell. Par conséquent, les gains d'efficacité énergétique dépassent d'au moins 25 % les spécifications du Code du bâtiment ", dit-il.
Les locataires du centre n'ont cependant pas aménagé leurs locaux en vue d'une éventuelle certification.
" Les modèles d'aménagement sont souvent très uniformisés. Par exemple, les restaurants auront choisi une tuile d'une certaine couleur et des rideaux d'un certain tissu. Les protocoles d'installation sont alors définis ", dit M. Robin. Autrement dit, lorsque les boutiques et les restaurants ont leurs propres équipes de construction avec des méthodes de travail et des budgets déterminés, il est difficile d'envisager que des immeubles puissent respecter tous les critères d'une certification de type LEED.