La course aux ressources naturelles n'a pas de frontières... ni de limite de profondeur. Après les gisements terrestres, les sociétés minières reluquent maintenant le fond des océans pour y puiser des minerais.
Ainsi, deux entreprises, la canadienne Nautilus Minerals et la britannique Neptune Minerals, viennent d'obtenir l'autorisation d'exploiter des gisements sous-marins en Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans l'océan Pacifique. Ces mines recèlent notamment de l'or, du cuivre, du zinc, du plomb et de l'argent. Les gisements sont situées entre 1 500 et 2 500 mètres de profondeur. Et selon des analystes, ils devraient produire du minerai dix fois plus concentré en métaux que celui tiré des mines terrestres.
L'exploitation des ressources sous-marines ne date pas d'hier, de la pêche à l'extraction d'hydrocarbures en passant par le gravier utilisé dans la construction. Mais avec l'ouverture de mines sous-marines, l'exploitation industrielle des ressources naturelles des océans passe à la vitesse supérieure.
Pour le meilleur et pour le pire. Ces nouvelles ressources permettront aux économies émergentes, comme la Chine et l'Inde, de poursuivre leur développement.
En revanche, l'industrialisation des fonds marins pourrait s'avérer désastreuse pour les écosystèmes sous-marins, déjà fragiles, selon les environnementalistes.
Que décideront les pays pauvres possédant des gisements sous-marins ? La protection de la biodiversité risque fort de passer au second plan, derrière les redevances à tirer.
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