Ma première maison : quels facteurs considérer pour faire le bon choix ?

Publié le 13/10/2017 à 00:10

Par REMAX

Nombre d’années que les premiers acheteurs souhaitent vivre dans leur première maison : 15 ans. Âge moyen de ces premiers acheteurs aujourd’hui : 36 ans. Le calcul est simple : cette première maison est en fait celle qui accueillera la plus grande partie de leur vie active. Comment éviter de se tromper en passant du rêve à la réalité ?

Avant toute chose, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) insiste sur l’importance de considérer le budget disponible lors du processus d’achat d’une maison. Selon la SCHL, les frais d’occupation (paiements hypothécaires, chauffage, impôt foncier…) ne devraient pas représenter plus de 32 % du revenu mensuel brut moyen. Autrement, on risque d’étouffer à force de se serrer la ceinture.

Une maison demande en plus de l’entretien. Aussi, il est sage de prévoir un montant annuel équivalant à 1 % de la valeur de la propriété. Cette somme ira autant aux travaux de réfection mineurs qu’à l’épargne en prévision des travaux d’envergure, par exemple une nouvelle toiture ou la finition du sous-sol. Bien entendu, une maison âgée ayant reçu moins d’amour mériterait qu’on ajuste cette proportion à la hausse (contrairement à une copropriété ayant un bon fonds de prévoyance).

L’exercice peut sembler fastidieux, mais en résulte ensuite une enveloppe budgétaire permettant de mieux orienter sa recherche vers la maison parfaite.

Le quartier et le style de vie
En immobilier, l’emplacement est roi ! On peut après tout se contenter pendant des années d’un bain-douche plutôt que d’une baignoire sur pattes , mais on sera beaucoup moins patient devant deux heures de trafic quotidien, une grande route sur laquelle les poids lourds abondent ou la mauvaise réputation de l’école de quartier assignée à ses enfants.

Adopter un quartier, c’est adopter son style de vie. Que recherche-t-on pour sa famille ? Un environnement animé ou paisible ? Rien ne vaut une promenade dans le secteur convoité à différents moments de la journée pour évaluer si on s’y sent bien. On voudra aussi considérer son emplacement par rapport aux autres milieux de vie importants ponctuant notre quotidien (le travail, la famille, les écoles et les garderies…).

Chaque ville et chacun de ses secteurs proposent un environnement de vie bien distinct, où l’offre de propriétés — et leur accessibilité — varie. Une maison unifamiliale à Mirabel se négocie par exemple à un prix médian de 284 000 $. À Saint-Lambert, 580 000 $. On cherchera bien longtemps si on tient à une maison détachée en plein Mile-End !

D’un point de vue de l’investissement, rappelons qu’il est toujours plus rentable d’acheter la maison ayant la plus faible évaluation du quartier que le contraire. La valeur du « château » du voisinage sera tirée vers le bas par ses voisins, alors que la petite maison plus discrète qui a « beaucoup de potentiel » profite de l’effet opposé. À considérer avant d’acheter.

Les briques et le mortier
Bien qu’il soit plus simple de modifier les caractéristiques d’une maison que de jouer sur son emplacement, on ne transformera jamais un bungalow jumelé en cottage individuel.

La sélection de la maison parfaite passe inévitablement par l’établissement d’une liste d’éléments essentiels à notre bonheur, classés selon leurs priorités. De combien de pieds carrés a-t-on besoin pour vivre sans se piler sur les pieds ? Deux, trois ou quatre chambres ? Cour ou terrasse ?

Il y aura forcément des concessions à faire, mais toutes ne s’équivalent pas pour des raisons bien personnelles. Une famille préférera une plus petite superficie dans un quartier central, alors qu’une autre choisira d’agrandir son territoire de recherche pour trouver un cocon plus spacieux.

Et si la vue sur le fleuve au réveil compensait la petitesse de la cuisine ? Après tout, une réflexion bien orientée tenant compte des souhaits et des contraintes n’écarte pas toute possibilité d’un de ces fameux coups de foudre.

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