Virtualisation des TI : un investissement intelligent

Publié le 23/06/2021 à 00:01

Alors que la pandémie donne finalement des signes d’essoufflement, une tendance se maintient au sein des organisations : le travail en mode hybride. Les employés ont désormais la possibilité de travailler à partir de leur domicile ou du bureau. Mais pour que cette flexibilité rime avec productivité, l’entreprise doit prévoir ses technologies en conséquence. Coup d’œil sur la virtualisation, ou l’art de créer un poste de travail… sans encombrer davantage vos bureaux.

Sébastien Sollazzo et Michel Lajoie, de l’entreprise québécoise spécialisée en solutions technologiques ITI, partagent un point en commun : une expertise pointue dans le domaine de la virtualisation. Cette technologie, qui permet d’accéder à vos outils de travail habituels à partir de n’importe où et au moyen de n’importe quel périphérique connecté à l’Internet, fait un retour sous les projecteurs en raison de la pandémie. « L’intérêt de la virtualisation pour les entreprises n’est pas près de s’essouffler », confirme Michel Lajoie, vice-président, services professionnels et opérations chez ITI.

Cette tendance vers le virtuel est propulsée par les nombreux avantages qu’il procure aux entreprises et à leurs utilisateurs finaux. « Voyez-y une comparaison avec le service Netflix : vous avez la possibilité de reprendre le visionnement de votre émission, là où vous l’aviez arrêtée, peu importe si vous utilisez votre tablette tactile ou votre téléphone intelligent », illustre Sébastien Sollazzo, directeur technique chez ITI.

Un employé connecté à un périphérique d’accès peut donc récupérer le travail en cours à la virgule près, même si son volumineux rapport a été commencé à partir d’un autre poste de travail. La virtualisation a d’ailleurs déjà fait ses preuves dans plusieurs types d’organisation. Voici pourquoi.

Permettre une plus grande mobilité

Dans le milieu de l’éducation, l’enseignement à distance s’est imposé en raison des contraintes liées à la pandémie. « La virtualisation des postes de travail réalisée dans plusieurs cégeps, sous la technologie Citrix Cloud, permet désormais aux étudiants de se connecter aux puissants ordinateurs de leur laboratoire à partir d'un ordinateur personnel, comme s’ils étaient sur place. L’expérience utilisateur demeure la même », explique Sébastien Sollazzo.

Le deuxième objectif des institutions d’enseignement est d’assurer les services aux étudiants malgré le manque d’espace disponible dans les salles de laboratoire. Il est donc souhaitable d’étendre la disponibilité en dehors des heures de cours régulières. Alors qu’un local dédié aux postes informatiques peut, par exemple, accueillir 25 élèves, le bassin de postes virtuels peut plutôt grimper à 100 ou 200, si la demande est là. « L’idée est de permettre aux écoles d’accueillir un plus grand nombre d’étudiants, sans se limiter à l’espace physique qu’exige un nombre précis de postes de travail », ajoute Michel Lajoie.

Cette disponibilité des services, en tout temps, et sans diminution de la productivité, est également un avantage indéniable pour toute entreprise qui souhaite optimiser le travail de ses employés entre la maison et le bureau. « La virtualisation est l’une des solutions à envisager pour faciliter le travail en mode hybride de vos équipes », résume-t-il.

Profiter d’une gestion centralisée

Auparavant, un technicien en informatique devait se déplacer d’un poste de travail à l’autre pour effectuer les mises à jour requises sur chaque ordinateur. C’est un défi colossal lorsqu’on souhaite que tous les employés utilisent la même version d’un logiciel à un moment précis. Et qu’arrive-t-il avec les mises à jour qui n’ont pas fonctionné ? « La virtualisation permet d’effectuer une mise à jour sur toutes les machines virtuelles en quelques minutes seulement. Il est aussi beaucoup plus facile de planifier un retour en arrière si un problème survient », dit Sébastien Sollazzo.

Une entreprise qui en acquiert une autre ou qui s’apprête à ouvrir une nouvelle succursale a avantage à bénéficier d’une gestion centralisée. Les employés qui se joignent à la nouvelle organisation peuvent rapidement obtenir les accès requis. « Que ce soit pour les mises à jour de postes de travail, le déploiement de logiciels ou le soutien aux utilisateurs, tout est plus simple », complète Michel Lajoie.

Cette gestion centralisée est aussi le gage d’une sécurité accrue. Les administrateurs informatiques ont un meilleur contrôle sur la cybersécurité des systèmes et les droits d’accès des utilisateurs. « Il est également possible d’ajouter un système d’authentification à double ou triple facteurs pour compléter le processus d’identification », dit Sébastien Sollazzo.

Optimiser votre parc informatique

Envisagez toutes les solutions qui s’offrent à vous avant de renouveler votre parc informatique. « La virtualisation permet de conserver vos appareils actuels plus longtemps, puisque la performance et l’âge des appareils utilisés n’ont plus d’importance. Les postes de travail virtuels s’exécutent à distance sur des serveurs, qui eux, offrent toute la puissance et la stabilité recherchée », explique Michel Lajoie.

Donc, si vous aviez l’habitude de changer vos équipements informatiques tous les quatre ans, vous pourriez les conserver plus longtemps. « Ces économies peuvent être investies dans un projet de virtualisation », ajoute-t-il.

Les serveurs peuvent aussi être virtuels. Un serveur physique peut héberger des dizaines de serveurs et assurer une redondance à moindre coût. « En réduisant le nombre de serveurs physiques, vous réaliserez des économies non seulement sur le coût de remplacement des machines, mais aussi sur l’énergie nécessaire pour les alimenter et pour climatiser la salle, ainsi que sur le nombre de pieds carrés utilisés pour les entreposer », renchérit Sébastien Sollazzo.

Il y a évidemment un certain investissement initial à faire pour mettre en place un projet de virtualisation. Une analyse complète de vos besoins doit donc être effectuée en amont. « Vous devrez mettre en perspective le coût de revient à assumer comparativement aux économies qui seront réalisées à court, moyen et long terme », résume Michel Lajoie.

Mais chose certaine, le travail à distance n’est pas une mode passagère. Les organisations doivent s’y préparer et comprendre que la virtualisation est l’une des conditions requises pour mousser la productivité de leurs équipes, peu importe où elles se trouvent !

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