La productivité des uns fait le bonheur des autres

Publié le 30/08/2021 à 00:01

Martin Ball, président et chef de direction de WIPTEC, est conscient que les technologies et l’automatisation servent de tremplin pour son entreprise, mais aussi pour toute la chaîne de valeur liée au secteur manufacturier.

Le secteur manufacturier, qui contribue à lui seul pour 13 % du PIB québécois, est considéré comme un moteur de l’économie. En ajoutant les secteurs d’activité avec lesquels il interagit, on obtient une impressionnante chaîne de valeur qui génère presque 50 % du PIB. Toute hausse de la productivité dans un de ces secteurs a donc des effets positifs sur une bonne partie de l’économie du Québec.

 

 Cette chaine de valeur regroupe des industries dont au moins une partie des activités participe à la croissance du secteur manufacturier et dont les enjeux sont similaires : commerce de gros, commerce de détail, construction, mines, transport et entreposage, services professionnels et techniques (intégrateurs, ingénieurs, TI), gestion des déchets et d’assainissement.

« Ce sont des industries pour lesquelles la technologie a un gros impact sur la productivité et par conséquent la compétitivité des entreprises, explique Julien Bourque, directeur Initiatives stratégiques chez Investissement Québec. En intervenant auprès de l’une d’elles, on aide le secteur manufacturier, qui est souvent fournisseur ou client. »


Les particularités des secteurs connexes

Si la plupart des entreprises de ces secteurs connexes ont une clientèle composée d’autres entreprises, leur réalité diffère. Les projets miniers, par exemple, ont souvent une envergure plus grande qu’en commerce de gros. Des ressemblances existent tout de même, que ce soit au niveau des processus ou des procédés. « Parfois, les zones s’embrouillent. Pensons à un manufacturier qui décide de vendre au consommateur ou, à l’inverse, à un détaillant qui se lance dans la fabrication », précise Julien Bourque.

Une constante se dégage de la chaîne de valeur : les secteurs qui la composent travaillent tous à l’intégration de la technologie – physique ou numérique – par l’automatisation, la robotisation et la connectivité des données. « Une fois qu’elles maîtrisent leurs procédés, les entreprises utilisent des logiciels dédiés à leurs activités pour appuyer la prise de décision et assurer plus de flexibilité, du sur-mesure et du juste-à-temps », dit Julien Bourque.

Les nouvelles technologies permettent aux systèmes des entreprises ayant des liens contractuels de partager des informations et de communiquer entre elles. Les logiciels analysent les données et peuvent suggérer et prendre les meilleures décisions. « Les économies sont alors plus grandes : les ressources humaines travaillent de façon coordonnée, les risques d’erreurs diminuent et les délais de livraison sont raccourcis », ajoute M. Bourque.

À titre d’exemple, la technologie BIM (Building Information Modeling), utilisée dans la construction, oriente et gère la mise en œuvre de projets en facilitant la communication et l’échange de données des divers acteurs – professionnels, fournisseurs, entrepreneurs – attitrés au projet. « Les gains sont ainsi mutualisés car on coupe à la fois dans les délais de construction, les risques d’erreurs et les coûts pour plusieurs parties prenantes », explique Julien Bourque.

WIPTEC : l’intégration 4.0 par excellence

L’entreprise de préparation de commandes pour les magasins et le commerce en ligne WIPTEC gère, au nom de ses clients, les commandes des consommateurs pour des biens de toutes sortes. Ses centres de Sherbrooke et de Saint-Hubert couvrent une superficie totale de 2,1 millions de pieds carrés, soit l’équivalent de près de 30 terrains de football. Plus de 85 millions de colis y sont traités chaque année.

« Nos logiciels et leurs algorithmes nous permettent une grande agilité et une meilleure capacité de prédiction pour affecter les bonnes personnes à la préparation », explique Martin Ball, président et chef de direction de WIPTEC. Il donne l’exemple d’une belle journée d’été qui influence directement la vente de matériel de sports en ligne. C’est l’algorithme qui choisira parmi les membres du personnel qui devrait préparer et expédier ces commandes pour optimiser la productivité.

Chez WIPTEC, l’utilisation de l’intelligence artificielle est un facteur de différenciation par rapport aux entreprises concurrentes. « Nos volumes doublent ou triplent chaque année; nous sommes devenus un leader canadien dans la préparation de commandes en ligne », ajoute fièrement Martin Ball.

La technologie au service de l’humain durant la pandémie

La pandémie de COVID-19 aura consacré l’avancée et la popularité du commerce en ligne. Chez WIPTEC, ce fut une période historique. « Sans notre recette éprouvée mettant la technologie au service du personnel, nous n’aurions pas aussi bien réussi durant cette explosion de commandes », dit M. Ball.

L’agilité et l’exactitude des procédés de WIPTEC lui permettent d’ailleurs d’envisager des projets d’expansion dans la préparation de commandes de produits agroalimentaires, même réfrigérés et gelés, pour des services d’épicerie en ligne.

Les technologies et l’automatisation deviennent ainsi un tremplin pour WIPTEC, mais également pour des entreprises de secteurs connexes qui bénéficient de son expertise. C’est toute la productivité de la chaîne de valeur qui en profite.

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