Innovation industrielle : il est temps de passer à l’action

Publié le 16/02/2021 à 13:49

Pour de nombreux entrepreneurs, l’innovation est souvent synonyme de robotisation et d’intelligence artificielle. Pourtant, l’innovation industrielle, c’est d’abord et avant tout une question de culture...

L’innovation industrielle offre la possibilité d’être plus agile, d’améliorer la productivité, d’attirer et de retenir les meilleurs employés, de personnaliser son offre, de diversifier sa clientèle et de conquérir de nouveaux marchés.

Pour y arriver, l’innovation doit cependant faire partie de toutes les activités de l’entreprise et obtenir l’adhésion de l’ensemble de ses parties prenantes. En somme, tous doivent avancer dans la même direction. Mais par où commencer ?

Quatre types d’innovation

De manière générale, l’innovation peut s’appliquer aux produits, aux procédés, à l’organisation de l’entreprise ou à la commercialisation. Dans le cas d’une entreprise industrielle, elle sera le plus souvent orientée vers les produits, les procédés et l’organisation.

Il n’est pas nécessaire de tout réinventer ou de déposer un brevet pour innover. L’amélioration sensible d’un produit ou d’un procédé est déjà une innovation en soi. « Plusieurs pistes d’amélioration se révèlent avec l’adoption de nouvelles technologies. Les industries traditionnelles deviennent de plus en plus numériques et saisissent ce potentiel immense », précise François Provencher, directeur Innovation industrielle chez Investissement Québec – CRIQ.

Plus que les technologies elles-mêmes, c’est la façon de les combiner qui sera garante de succès. « Les ingrédients disponibles sont à peu près les mêmes pour une entreprise ou l’autre, ajoute-t-il. C’est la recette et la stratégie qui doivent être adaptées aux besoins de l’organisation. »

Pour Nucleom, une entreprise spécialisée dans les services d’essais non destructifs, les besoins étaient précis : simplifier l’outillage permettant l’inspection dans des endroits restreints et potentiellement dangereux. La réponse est venue de la fabrication additive, ou l’impression 3D, qui permet de diminuer le nombre de pièces d’un assemblage. L’expertise d’Investissement Québec – CRIQ dans la conception, le prototypage et l’impression 3D en petits lots a été sollicitée.

« L’accompagnement d’Investissement Québec – CRIQ dans notre projet nous a permis de développer des pièces plus complexes qu’il aurait été difficile d’usiner autrement. Cela nous a permis d’augmenter l’efficacité de nos processus à un coût très raisonnable », explique Jean-François Laberge, directeur Ingénierie et Recherche et développement chez Nucleom.

Développer une culture de l’innovation

Pour créer un contexte favorable dans lequel les technologies pourront être intégrées et exploitées au maximum, une entreprise doit développer une culture de l’innovation. Celle-ci est composée de quatre éléments.

1. Il faut avoir l’esprit ouvert et prendre du temps de réflexion. « Ce pas en arrière, malgré un horaire souvent très chargé, est essentiel pour le dirigeant s’il veut avoir une vision claire de ses besoins et de ses objectifs, et s’il souhaite bien les communiquer à ses employés », dit François Provencher.

2. L’entrepreneur — et son équipe — doit s’accorder le droit à l’erreur. « Si on n’est pas prêts à prendre des risques, on sera forcément moins innovant », note François Provencher, en rappelant qu’il n’y a aucune innovation sans exploration et sans expérimentation. « C’est l’un des aspects les plus difficiles à intégrer dans la culture de l’innovation, car les entrepreneurs n’aiment généralement pas se tromper », ajoute-t-il.

3. L’innovation se fait graduellement, une étape à la fois, comme un entraînement pour un marathon. Le succès, même petit, renforce la culture de l’innovation.

4. Un processus d’innovation se fait en équipe et avec des partenaires. « Il y a des talents cachés à découvrir dans toute entreprise et des partenaires externes qui ne demandent qu’à accompagner les dirigeants dans de tels cheminements », mentionne François Provencher.

Le développement de cette culture de l’innovation s’ancre aussi dans le développement des compétences des employés et dans l’innovation organisationnelle.

Atteindre de nouveaux sommets

L’innovation est à la portée de toutes les entreprises. « Les entrepreneurs connaissent les plus récentes technologies et savent qu’elles peuvent les amener plus loin. En plus, ces technologies sont de plus en plus abordables », note François Provencher.

Cependant, peu d’entreprises possèdent toute l’expertise qu’il faut, en interne, pour implanter et maîtriser les nouvelles technologies et gérer le changement. « Elles ne doivent pas hésiter, mais plutôt se faire accompagner par des experts afin de choisir les bons projets, les réaliser selon la bonne séquence et en mesurer les bénéfices », suggère François Provencher.

Chez Nucleom, l’innovation fait dorénavant partie de la culture d’entreprise. « Nos gens ne s’en passeraient plus, nous avons repoussé nos limites et atteint des niveaux d’efficacité insoupçonnés », remarque Jean-François Laberge.

Le succès renforce aussi la capacité à gérer les risques et à sortir des sentiers battus. De cette façon, l’entreprise se lance dans des innovations de plus en plus ambitieuses et porteuses.



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