Le gaz naturel renouvelable s’ajoute à l’offre énergétique québécoise

Publié le 24/09/2018 à 00:03

Par Énergir_

Les entreprises québécoises ont tout intérêt à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), non seulement par souci environnemental, mais également afin de diminuer leurs coûts de conformité au marché du carbone. La consommation de gaz naturel renouvelable (GNR), issu notamment de la valorisation de matières organiques, est une solution à la fois avantageuse et accessible.

Si les organisations peuvent désormais consommer du gaz naturel renouvelable, celles qui produisent de la matière organique ont pour leur part plusieurs bonnes raisons économiques et environnementales d’opter pour une stratégie de valorisation des résidus organiques.

Usine de biométhanisation
Saint-Hyacinthe est devenue la première ville au Québec à opérer une usine de biométhanisation pour le traitement de ses résidus organiques résidentiels et industriels. Ce procédé naturel de dégradation des matières organiques (résidus agricoles et alimentaires, eaux usées, etc.) permet de produire du GNR possédant les mêmes propriétés que le gaz naturel et pouvant être injecté dans le réseau gazier d’Énergir (le nouveau Gaz Métro).

Ainsi, la Ville de Saint-Hyacinthe utilise le GNR qu’elle produit pour chauffer ses bâtiments, ce qui lui permet d’économiser quelque 500 000 $ par année. Elle s’en sert aussi pour alimenter une partie de son parc de véhicules fonctionnant au gaz naturel. Au total, elle économise annuellement environ 1,5 M$ en frais de transport et d’enfouissement des boues.

Son usine produira en un an pas moins de 13 millions de mètres cubes de GNR à partir de résidus organiques, notamment des déchets de table. Ceux-ci proviennent de 25 municipalités ainsi que d’entreprises agroalimentaires de la région. Leur valorisation réduit d’environ 49 000 tonnes les émissions annuelles de GES.

Économie circulaire
L’objectif de l’économie circulaire est de minimiser la quantité de déchets ultimes (par exemple, ceux se retrouvant dans les sites d’enfouissement) et de diminuer les émissions de GES. La production de GNR s’inscrit parfaitement dans ce concept, qui se résume à une série d’activités où les déchets d’une étape deviennent les intrants de l’étape suivante, ce qui, au bout du cycle, forme une boucle.

À Saint-Hyacinthe, par exemple, les déchets de table sont collectés avec les bacs bruns, puis transportés à l’usine de biométhanisation. Ceux-ci sont transformés en deux produits, soit le GNR réinjecté dans le réseau d’Énergir et le digestat, valorisé par les agriculteurs comme engrais biologique. Ce sont dans les champs enrichis par le digestat que poussent les aliments qui, une fois consommés, généreront des déchets de table. Voilà comment recommence la boucle de l’économie circulaire!

Une entente profitable
Énergir s’est engagée pour au moins les 20 prochaines années à acheter les surplus de GNR produits à Saint-Hyacinthe, ce qui devrait générer des profits intéressants pour la ville. Cette entente profite évidemment à ses citoyens, puisque la ville dépend moins de la taxation pour financer ses projets.

Émissions de GES
Au Québec, le marché du carbone vise à réduire les émissions de GES et à inciter les grands émetteurs à adopter des pratiques écoresponsables, notamment en mettant en place des programmes d’efficacité énergétique et en utilisant des énergies renouvelables. De ce fait, plusieurs organisations publiques et privées, dont L’Oréal Canada, la Défense nationale et la Régie des installations olympiques, ont commencé à consommer du GNR par le biais du réseau d’Énergir, réduisant ainsi de plusieurs milliers de tonnes leurs émissions de GES annuelles.

Une offre bonifiée
En injectant du GNR dans son réseau, Énergir bonifie son offre énergétique et propose une énergie renouvelable à ses clients affaires. Pour accroître la part de GNR dans son réseau gazier, Énergir accompagne les producteurs potentiels dans l’identification et le développement de leurs projets de biométhanisation. En définitive, les entreprises ont tout à gagner à consommer ce produit pour améliorer leur bilan environnemental en réduisant leurs émissions de GES.

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