Bijoux SCARO : Des sculptures miniatures nées d’une passion grandeur nature

Publié le 30/01/2018 à 13:49

Caroline Arbour - crédits photo © Josias Gob

L'entreprise abitibienne SCARO est née de deux histoires d’amour. Sa fondatrice, l'artisane-joaillière et femme d’affaires Caroline Arbour, nous raconte la genèse de ce projet de vie qui fête bientôt son 15e anniversaire.

« Mes parents étaient entrepreneurs dans le domaine de la restauration. Je n’ai jamais envisagé travailler pour quelqu’un d’autre : j’allais moi aussi être entrepreneure, et indépendante », dit Caroline Arbour. Se lancer en affaires, soit, mais en quoi ? « Je me suis levée un matin en sachant que j’allais être joaillière, même si je n’y connaissais rien, raconte-t-elle. J’ai étudié à l’école de joaillerie de Québec pour tout comprendre de cet art de sculpture miniature, et je m’y suis consacrée à 100 % ! »

Il n’était pas question pour elle de lancer un empire : l’artisane-joaillière souhaitait par-dessus tout créer et jouir d’une vie simple, à son image. Pour suivre son conjoint de l’époque, cette Gaspésienne s’installera en Abitibi en 2003. Elle y vivra un véritable coup de foudre.

Une artisane amoureuse de la région… et des insectes

« La nature sauvage et rude de l’Abitibi, ses grandes épinettes noires dressées, le souffle du vent du Nord… tout ça m’inspire énormément », dit l’artisane, qui travaille la matière dans son atelier d’Amos.

Sa pièce maîtresse emblématique, le scarabée (d’où SCARO), intrigue. « Dès ma première rencontre avec cet insecte, j’ai été fascinée, explique-t-elle. Il est devenu mon alter ego. » Plus précisément, c’est le symbolisme de la dualité entre une carapace solide et une fragilité protégée qui a inoculé l’artiste.

Caroline Arbour ne se cache pas cependant que son choix a d’abord suscité des réactions de dédain de ceux n’appréciant pas les petites bêtes. Aujourd’hui, elle peut toutefois se vanter d’avoir établi une marque de prestige, reconnaissable entre toutes.

Crédits Photos: Caroline Arbour atelier SCARO © Christian Leduc - Pendentif L'Ensorceleur SCARO © Laurie Godin-Rheault

L’évolution de son art

À ses débuts, Caroline Abour se consacre à la création de bijoux uniques pour ses clients qui souhaitent se parer d’un morceau SCARO. Elle participe chaque année à plusieurs foires et salons à travers le Québec et l'Ontario. De son Abitibi d’adoption, son site web transactionnel lui permet de vendre partout dans le monde.

C’est à partir du 10e anniversaire de la marque SCARO que la joaillière lance la collection Matières, sa première collection en série.

Ses nouvelles créations conservent ainsi leur statut haut de gamme, tout en étant plus accessibles que les œuvres uniques de la joaillière. Et la production des bijoux se fait toujours à la main, les siennes ou celles de ses trois employés embauchés pour l’épauler dans son atelier d’Amos.

En 2013, en hommage au fondateur de l’Insectarium de Montréal, Georges Brossard, l’artiste présente une exposition composée de 15 grandes sculptures de scarabées. L’engouement qu’elles suscitent la motive à lancer une nouvelle collection : scarabée en série. L’emblématique insecte fait encore plus de chemin. Des personnalités québécoises comme Florence K, Roy Dupuis et Geneviève Borne s’affichent fièrement avec des bijoux SCARO, faisant rayonner la marque.

L’accompagnement de la SADC Harricana

La démarche artistique de Caroline Arbour a été le moteur du développement de SCARO. « J’ai eu une croissance très douce, rigole-t-elle. J’ai un grand respect pour la joaillerie, et il était important pour moi de présenter des pièces uniques et de peaufiner ma technique. »

Aujourd’hui, par son enthousiasme envers les modèles en série limitée, Caroline Arbour entrevoit un nouveau potentiel de croissance, qu’elle jauge à son rythme. Comme le scarabée, la femme d’affaires projette une dualité entre son essence d’artiste et ses ambitions d’affaires.

« Comme accompagnateur de SCARO depuis ses débuts, on se doit d’être sensible à cette polarité entre l’artisane et la femme d’affaires, dit Éric Laliberté de la SADC Harricana. Caroline est comme un balancier : elle oscille entre des périodes de création recluses pour rebâtir son inspiration et des moments plus dynamiques où elle ne ménage pas les efforts de mise en marché. »

En 15 ans, la SADC a offert un précieux soutien à l’entrepreneure. Dès son lancement, SCARO a d’ailleurs profité d’une subvention ponctuelle visant à encourager l’entrepreneuriat féminin dans les régions rurales. Caroline Arbour n’hésite pas à se faire épauler pour tout ce qui touche le développement des affaires de son entreprise, participant notamment au programme de mentorat coordonné par la SADC.

« Je dois être celle qui a le plus contracté de prêts Stratégie Jeunesse à la SADC », blague-t-elle, elle qui s’est lancée en affaires à l’âge de 23 ans. Aujourd’hui, à 37 ans, elle est toujours éligible à ce programme de financement réservé aux moins de 40 ans qui offre un congé d’intérêts pendant deux ans.

Le 15e anniversaire de SCARO sera porteur de changement. Prudente, l’artiste dévoilera le tout au printemps. D’ici là, on l’imagine plancher sur la table de travail de son atelier, avec seul le souffle du vent hivernal abitibien pour rythmer le silence…

Faits intéressants

  • Le chiffre d’affaires de SCARO a doublé dans les deux dernières années
  • SCARO présente 180 modèles de bijoux pour hommes, femmes et enfants
  • En plus du site web, les bijoux SCARO sont offerts dans 19 points de vente au Québec et en Alberta. Le reste du Canada est dans la mire en 2018.

 

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