Le repreneuriat : pour aller plus loin, plus vite en affaires

Publié le 07/12/2021 à 00:01

Une menace plane sur l’économie du Québec. Bon an mal an, près de 7500 entreprises sont mises en vente au Québec, mais avec la pandémie de COVID-19, ce nombre a doublé, d’après des estimations du Centre de transfert d’entreprise du Québec. Le problème est que près des deux tiers de ces sociétés n’ont pas de relève et sont menacées de disparaître.

La solution : développer rapidement une culture repreneuriale chez la relève. Le repreneuriat, c’est-à-dire la reprise ou le rachat d’une entreprise par une ou plusieurs personnes, est souvent considéré comme un plan B par les jeunes entrepreneurs et entrepreneuses. Or, il n’en est rien. Le repreneuriat est une option de choix pour les gens d’affaires qui souhaitent participer à l’économie locale et globale du Québec. « Reprendre, c’est entreprendre. Le repreneuriat n’empêche pas d’être visionnaire », insiste Pierre Graff, président-directeur général du Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ).

Les avantages de reprendre

Le culte du chef d’entreprise qui a créé son entreprise de A à Z est bien ancré dans l’imaginaire des jeunes gens d’affaires. Or, le repreneuriat, malgré son manque de visibilité, offre des avantages de taille. « C’est un accélérateur pour avoir une entreprise, explique Pierre Graff. Quand on reprend, on acquiert une entreprise qui a perduré et dont le modèle d’affaires est viable. »

De plus, le processus est formateur pour de jeunes acquéreurs. La vérification diligente qui est faite au moment de la reprise est une introduction réaliste au monde entrepreneurial et permet d’avoir le portrait complet de l’entreprise : son historique, ses difficultés, ses forces et ses faiblesses.

Finalement, à moyen terme, le taux de survie des sociétés reprises est plus grand que celui des sociétés créées.

Des défis à surmonter

Malgré les avantages indéniables du repreneuriat, beaucoup de démarches n’aboutissent pas à un transfert. Ces transactions avortées sont en partie dues au manque de formation des repreneurs qui ne sont pas adéquatement préparés.

Ensuite, il y a le facteur humain qui joue un rôle central lors des reprises. « Les repreneurs font face à des enjeux intergénérationnels, précise Pierre Graff. Les cédants n’acceptent parfois pas leur vision ou ne leur laissent pas de place. »

Place au Mouvement repreneuriat

Pierre Graff est catégorique : le repreneuriat doit être valorisé. C’est pourquoi la RJCCQ, en partenariat avec la Ville de Montréal, lance le Mouvement repreneuriat. Présentée par Desjardins, cette initiative vise à renverser la menace de fermeture qui guette un grand nombre de PME.

Le Mouvement repreneuriat lancera d’abord une campagne de sensibilisation le 30 novembre prochain, ce qui fera rayonner le repreneuriat auprès des jeunes âgés de 16 à 39 ans. Elle culminera ensuite le 24 février 2022 à l’occasion du Rendez-vous Mouvement repreneuriat, qui est organisé en partenariat avec la Ville à Montréal.

Les participantes et les participants du Rendez-vous Mouvement repreneuriat pourront ensuite s’inscrire à quatre ateliers de formation d’une heure qui auront lieu pendant les mois de mars et d’avril. Ces formations couvriront tous les aspects du repreneuriat et leur permettront de se qualifier en tant que repreneurs potentiels.

Finalement, au printemps 2022, une tournée provinciale aura lieu. Les événements organisés auront pour but de combler le fossé générationnel et de créer des maillages entre cédants et repreneurs potentiels.

« Il faut un accompagnement pour s’assurer que les profils sont les bons, conclut Pierre Graff. On doit créer un dialogue intergénérationnel afin de surmonter ensemble les enjeux à venir. »

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