Un bilan de santé pour votre entreprise - Se réinventer, ou non

Publié le 24/11/2021 à 00:01

Depuis le début de la pandémie, l’expression affirmant que les entreprises ont dû « se réinventer » a été entendue à plusieurs reprises. Dans cet article, Martin Dumoulin, conseiller en stratégies d’affaires de Mallette, présente son opinion professionnelle sur le sujet.

Selon M. Dumoulin, les entreprises n’ont pas le choix de réagir lorsqu’une situation majeure les affecte, que ce soit une pandémie, un incendie, une inondation ou l’arrivée d’un nouveau concurrent, par exemple. Récemment, la crise sanitaire a forcé les restaurants à revoir complètement leurs procédés parce qu’il n’était plus possible d’accueillir des clients. Alors que d’un autre côté, d’autres secteurs, comme la construction, ont connu un boom ayant engendré des difficultés d’approvisionnement et une hausse des prix, d’autres secteurs ont dû revoir leur modèle d’affaires.

Cela dit, les clients qui ont recours aux services-conseils de Mallette sont souvent confrontés à des problèmes qui perdurent. « Les dirigeants d’entreprise nous consultent moins quand ça va bien, pourquoi changer ce qui fonctionne? Mais lorsque des situations comme une baisse de rentabilité, l’impact du commerce en ligne ou la perte d’un fournisseur surviennent, leur réflexe est de réfléchir à des solutions, et c’est là que nous intervenons, explique Martin Dumoulin. Nous avons constaté que les dirigeants d’entreprises ont souvent une méconnaissance de la valeur créée, des forces distinctives de leur organisation, et qu’ils sont pris au dépourvu en cas de difficultés. Dans ces situations, il est n’est pas nécessaire de se réinventer à tout prix, car cela équivaut à jeter le bébé avec l’eau du bain. Nous incitons plutôt nos clients à effectuer, dans un premier temps, un bilan annuel, qui s’apparente à un suivi annuel chez le médecin, pour prendre des décisions éclairées. »

Bilan de santé

Dresser l’état de la situation et réaliser une réflexion stratégique est bénéfique pour les entreprises. « Il faut se demander, par exemple, ce qu’on possède (ex. : équipement), ce qu’on fait de bien (ex. : service à la clientèle), quelles sont nos possibilités (ex. : développer de nouveaux marchés) et quels sont nos points à améliorer, résume M. Dumoulin. Quand on se connaît mieux, on peut maximiser le potentiel de nos forces et, par extension, contrer nos faiblesses. »

Celui-ci rappelle, en outre, que même à l’extérieur du contexte unique de la pandémie, le monde des affaires évolue à une vitesse fulgurante. « En effectuant ce bilan de santé fréquemment, on peut vérifier si notre entreprise est bien alignée avec son environnement d’affaires. Selon les constats de ce diagnostic, il est possible d’apporter des modifications à ses façons de faire sans forcément se réinventer. Si l’écart est trop grand, des changements importants s’imposent, se réinventer permet de combler l’écart entre la situation de l’entreprise et son environnement d’affaires. De plus, en période de crise, ce ne sont pas nécessairement les entreprises les plus structurées qui survivent, mais plutôt celles qui font preuve d’agilité et de souplesse. Cette agilité et cette souplesse trouvent leur origine dans une meilleure connaissance de son organisation. », soutient M. Dumoulin.

En définitive, l’entreprise connaissant une période problématique est confrontée à un choix : se réaligner ou se réinventer, et un certain exercice de réflexion s’impose afin de prendre la meilleure décision.

Exemple concret

Pour illustrer comment Mallette accompagne les entreprises, Martin Dumoulin présente l’histoire vécue d’une PME offrant des services d’archivage et de gestion documentaire. « En affaires depuis quelques années, cette entreprise d’une dizaine d’employés n’obtenait pas la rentabilité escomptée, puis la COVID-19 est arrivée… Son premier réflexe a été d’essayer de se réinventer en développant de nouveaux produits. Par contre, après avoir examiné divers éléments tels que son offre de services, son territoire et sa clientèle, nous avons implanté d’autres solutions, soit de fragmenter son offre de produits, d’approcher de nouveaux secteurs et de lancer un module de formation en ligne, ce qui a porté fruit. Bref, pour cette entreprise comme pour bien d’autres, il fallait se réaligner plutôt que se réinventer! », conclut-il.

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