L’avenir du centre-ville : réorganisation des bureaux d’affaires par des entreprises d’ici

Publié le 27/09/2022 à 00:01

Par CCMM

Trois des plus grandes agences créatives de la métropole ont récemment pris trois décisions diamétralement opposées sur l’avenir de leur bureau d’affaires, à Montréal.

Sid Lee, qui avait jusqu’à tout récemment pignon sur rue dans la Cité du commerce électronique, au faubourg des Récollets dans le Vieux-Montréal, a décidé de transformer puis d’investir les anciens bureaux d’accueil de la Banque Royale au rez-de-chaussée de la Place Ville Marie afin de les partager avec d’autres entreprises. lg2 a plutôt décidé de quitter ses bureaux de la « Main », boulevard Saint-Laurent, et de se construire un campus autonome dans le quartier « vert et innovant » du Technopôle Angus, dans Rosemont, au centre de Montréal, mais en marge du centre-ville.

Cossette, pour sa part, a pris la décision… de reporter sa décision en quittant ses espaces emblématiques, rue Drummond, pour emménager à WeWork, rue Sainte-Catherine, le temps que le brouillard entourant l’organisation du travail au sortir de la pandémie se dissipe.

Maxime-Alexis Frappier, président d’ACDF Architecture, un cabinet spécialisé dans les projets audacieux, n’est pas surpris par cette décision. « Ma propre perspective sur l’avenir des bureaux d’affaires évolue au gré de l’évolution de la pandémie. Cela dit, bien que personne ne soit en mesure de prédire où on sera rendu dans cinq ou dix ans, on croit fermement qu’on assistera à un retour au travail plus fort que ce qu’on voit actuellement et, conséquemment, on croit fermement à l’avenir du centre-ville et des bureaux d’affaires », de résumer Maxime-Alexis Frappier.

Comment planifier le design d’un bureau sans savoir de quoi demain sera fait? L’architecte propose de placer l’agilité au cœur du processus de design : « Aujourd’hui, on est dans le multiusage, dans l’adaptabilité des espaces. Fini les designs manucurés, mais immuables. Nous concevons au contraire les bureaux comme une scène de spectacle, comme un espace qui peut s’adapter. » Cette approche fait par exemple place au mobilier mobile, ou encore à des systèmes de climatisation et de chauffage conçus pour s’adapter aux changements de configuration des bureaux.

Au-delà de la question du design comme tel, Maxime-Alexis Frappier propose d’accorder davantage d’importance à la question de la psychologie humaine. « Ça fait des années qu’on tente de sortir les personnes âgées de l’isolement, parce que la solitude peut plonger les individus dans la détresse. Aujourd’hui, on place les jeunes employés dans un environnement non optimal pour le développement de leur carrière puisqu’ils sont coupés des liens de camaraderie et de la possibilité d’apprendre par mimétisme, et cela, dans l’indifférence la plus totale. » L’architecte propose d’ailleurs à ses clients de réduire le budget de rénovation des bureaux pour créer des fonds destinés au bien-être des employés, qu’il s’agisse d’activités sociales ou d’aide psychologique. Les facteurs qui contribuent au bien-être et au confort, par exemple l’acoustique ou la luminosité, doivent également être pris en considération.

Face à l’incertitude qui peut persister, les solutions de cotravail, généralement plus flexibles, représentent aussi des solutions pertinentes pour les entreprises qui souhaitent reporter leur décision. C’est le choix qu’a fait Cossette, en utilisant notamment la formule WeWork.

Mis à part le cotravail, plusieurs autres tendances se sont imposées dans les entreprises, comme le modèle hybride et les horaires flexibles. Afin de répondre aux nouvelles dynamiques du travail, une solution originale est née : Espaces et cie, une plateforme permettant d’afficher, de trouver et de partager des espaces à bureaux au centre-ville. Consultez-la ici.

 

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