Le bien-être de nos enfants est la force du Québec de demain

Publié le 13/02/2017 à 00:01

Fondatrice du cabinet d’avocats Delegatus, Me Pascale Pageau est une avocate ambitieuse, une entrepreneure soucieuse de la conciliation travail-famille et la mère de quatre enfants. Elle nous parle de l’enjeu économique que représente à ses yeux le bien-être des tout-petits.

Quel lien faites-vous entre le bien-être de nos tout- petits et la prospérité du Québec ?

Ma mère croyait que tout se joue dans les cinq premières années de vie, et je le pense moi aussi. Ce que nous créons comme bien-être chez nos enfants deviendra la force du Québec de demain. De zéro à cinq ans, c’est l’âge auquel il faut nourrir leur confiance en eux, jouer avec eux, leur enseigner les bases de l’hygiène de vie et de l’intelligence émotionnelle. Que ce soit à la maison ou dans un service de garde, les enfants doivent être entourés d’adultes qui sont prêts à ce don de soi et qui sont de bons modèles, parce qu’ils nous regardent agir !

À vos yeux, quels sont nos « bons coups » collectifs pour favoriser le bon développement des tout-petits au Québec ?

Ce qui a été fait pour bâtir un réseau de garderies accessibles et subventionnées est l’une de nos plus belles réalisations pour la petite enfance. Le Québec a mis de l’argent dans ses garderies, a créé un réseau de services de garde accrédités par le gouvernement, et c’est un réel progrès pour notre société. Pour que les femmes puissent retourner travailler après la naissance d’un enfant, il faut des milieux de garde auxquels les parents peuvent laisser leur enfant pour la journée en toute confiance.

Je vois aussi beaucoup d’investissements réalisés par les municipalités pour offrir aux familles avec de jeunes enfants des espaces verts, des pistes cyclables, des activités dans les parcs… Accorder une telle attention aux besoins des enfants et des familles est bon pour le développement de la relation entre parents et enfants, puisque ces installations leur permettent de vivre de beaux moments ensemble. C’est précieux !

Le portrait 2016 de l’Observatoire des tout-petits révèle que dans l’ensemble, la situation économique des familles avec de jeunes enfants s’est améliorée de 2004 à 2013, mais que 12, 9 % des enfants de 0 à 5 ans vivaient encore dans des familles à faible revenu. Selon vous, que pourrions-nous faire collectivement pour soutenir le développement de ces enfants ?

Il faudrait certainement plus de services pour aider les familles défavorisées à répondre aux besoins de leurs enfants. Dans les milieux défavorisés, on pourrait encourager davantage la fréquentation de la garderie ou même commencer l’école plus tôt, comme c’est le cas en France.

De façon plus générale, j’aimerais aussi que le Québec soit une société plus tolérante envers les familles, que tout le monde se sente concerné par l’éducation des enfants. Les initiatives d’entreprises, de municipalités ou d’individus bénévoles pour s’impliquer auprès des jeunes enfants et de leurs familles devraient être davantage valorisées.

Croyez-vous que le milieu québécois des affaires a un rôle à jouer pour favoriser le bien-être des tout- petits ?

Certainement. Après le congé parental d’un an, ce n’est pas fini ! Comme chef d’entreprise, il faut favoriser la conciliation travail-famille. C’est pour répondre à ce besoin que j’ai fondé Delegatus. Je pense qu’offrir de la flexibilité aux travailleurs qui sont parents est fondamental. Chez nous, les parents peuvent emmener leurs enfants au bureau ou moduler leur horaire en fonction de leur garde partagée, par exemple. Nous offrons aussi à nos employés et aux membres de leur famille la consultation d’un médecin par vidéoconférence.

Les mesures qui favorisent la conciliation travail-famille ne sont pas des dépenses, ce sont des investissements. À court et moyen termes, les employés qui en bénéficient sont plus heureux et plus engagés au travail si on les accommode. Et à long terme, en aidant les parents à être présents auprès de leurs jeunes enfants, nous y gagnons tous en tant que collectivité.

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