Quels sont les facteurs de succès d’une start-up en 2021?

Publié le 14/06/2021 à 00:01

Le Défi Start-up Les Affaires, dont la période d’inscription s’est terminée le 9 mai dernier, est une présentation de la Banque Nationale (BNC). Dans cet article, deux experts qui s’impliqueront dans le concours, l’un pour sélectionner les candidatures reçues et l’autre comme membre du jury, nous dévoilent les ingrédients du succès d’une start-up en 2021.


Qualités recherchées


Lorsqu’ils évaluent les jeunes pousses qui participent au Défi Start-up (DSU), à quoi les panélistes portent-ils attention et que recherchent-ils? Selon Patrick Rwagatore, Directeur, Centre Flex-Affaires, Développement des affaires et Expérience-client à la BNC, avoir une bonne idée ne suffit pas pour intéresser les jurés : « Comme le dit le proverbe, ce qui se conçoit bien s’énonce clairement. Pour cette raison, un bon elevator pitch est essentiel. Si elle est mal présentée, même une excellente idée n’obtiendra pas la faveur des juges. La cohérence entre la tête et le cœur de l’entrepreneur et des analyses financières réalistes sont d’autres caractéristiques qui nous interpellent. En triant les candidatures reçues, nous recherchons avant tout des gens motivés et passionnés, qui parlent de leur projet avec émotion. Sachant que tous les entrepreneurs devront surmonter des obstacles durant leur parcours, cela laisse présager qu’ils sauront se remettre en question et retourneront travailler à la table à dessin pour améliorer leur projet. »

Éric Labelle, Directeur Principal, Startups, Groupe Technologie et Innovation à la BNC, poursuit : « Nous vérifions que l’idée présentée répond à un besoin de la communauté. La faisabilité et la possibilité de croissance sont aussi des facteurs importants. Nous tentons de savoir s’ils se sont posé les bonnes questions, s’ils ont étudié le marché et la compétition, etc. Leur modèle d’affaires se démarquera s’il a la capacité de s’adapter à d’autres marchés et de prendre de l’expansion à l’international. Le jury du concours s’intéresse aussi à l’équipe qui entoure l’entrepreneur : ses fournisseurs, ses partenaires, etc. Enfin, nous souhaitons nous assurer que l’entrepreneur est prêt à s’adapter, par exemple en cédant des parts importantes de son entreprise à un investisseur. »

En outre, les deux experts de la BNC sont unanimes sur un point : un modèle d’affaires solide est un gage de succès. Pour susciter l’intérêt des panélistes, les participants au Défi doivent connaître le leur dans les moindres détails et le livrer avec conviction.

Secteurs prometteurs

Pour répondre à des besoins précis des communautés d’ici et d’ailleurs, les start-ups touchent à de nombreux secteurs en croissance. « Il est évident que la pandémie a créé de grands bouleversements, lesquels ont mis en lumière des secteurs en particulier, souligne Patrick Rwagatore. Plusieurs de ces changements que l’on croyait temporaires sont visiblement là pour rester. Parmi les domaines qui ont connu un essor fulgurant, pensons à tout ce qui gravite autour de l’enseignement à distance, les services de santé, la livraison, le transport et le commerce électronique. La cybersécurité est aussi un secteur en croissance qui ne devrait pas ralentir. »

« Surtout au commencement de la pandémie, il y a eu une grosse augmentation dans le secteur des technologies médicales, ajoute Éric Labelle. Ces projets sont complexes et requièrent beaucoup d’argent. Un autre secteur en très forte augmentation est tout ce qui a trait à l’autonomie alimentaire. Les technologies propres, vertes et écoresponsables liées à l’alimentation ont assurément la cote, et les start-ups utilisent de plus en plus l’intelligence artificielle pour réaliser leurs projets. »

Échecs salutaires

Que diraient les experts de la Banque Nationale aux entrepreneurs qui se butent à des refus ou à des échecs? « Subir des échecs est tout à fait normal dans le monde de l’entrepreneuriat, rappelle Patrick Rwagatore. Mais chaque revers est aussi une occasion de se remettre en question en se demandant ce qui a mal fonctionné. C’est le moment d’évaluer son entourage et d’aller chercher des ressources pertinentes. Recourir à l’aide d’un entrepreneur à succès comme mentor ou diversifier ses partenaires selon leurs différentes expertises, tout cela en vaut réellement la peine. »

Pour sa part, Éric Labelle rappelle que les plus grandes entreprises n’ont pas été fondées dès leurs premiers essais. « Des refus, tous les entrepreneurs en vivent. Si vous vous découragez au premier échec, comme de ne pas remporter un concours, c’est que l’entrepreneuriat n’est tout simplement pas pour vous! Les concours sont formateurs, et il faut considérer les embûches comme des possibilités d’apprentissage », soutient-il.

Exemples inspirants

Nombreuses sont les entreprises n’ayant pas remporté le Défi Start-up au cours des années passées qui ont tout de même eu du succès. « Le DSU offre une visibilité qui va au-delà de l’écosystème. Des finalistes de l’an dernier connaissent d’ailleurs une belle croissance aujourd’hui et ont reçu de nombreuses offres. Pensons par exemple à Eli Health, à Brainalytics, à Eyful et à Fill Good. Gagner un concours est gratifiant, mais ce n’est pas un gage de succès. Pour faire une comparaison simple, on remarque que plusieurs ex-finalistes de concours de chant télévisés sont aujourd’hui plus populaires que les grands gagnants », illustre M. Labelle.

Experts impliqués

Dans le monde de l’entrepreneuriat au Québec, la Banque Nationale se positionne comme un partenaire pertinent pour les jeunes pousses. « Notre équipe de passionnés connaît parfaitement le langage et la réalité des entrepreneurs. D’ailleurs, à l’interne, nous nous considérons nous-mêmes comme des ″intrapreneurs″, explique M. Rwagatore. Notre culture d’entreprise, notre structure et nos actions concrètes, dont la création du fonds de croissance PME Banque Nationale, font de nous des alliés de choix pour les entrepreneurs. »

« Notre principale force à la BNC est notre présence dans l’écosystème et les soutiens variés offerts avec différents intervenants clés. Surtout, nous avons un réseau de contacts très important pour appuyer notre soutien aux entrepreneurs : il comprend des firmes d’investisseurs, des avocats, des comptables, des stratèges et plus encore. La Banque Nationale se veut LA banque des entrepreneurs de domaines variés, et nous nous faisons un point d’honneur de nous impliquer dans toutes les étapes. C’est pourquoi nous sommes très heureux de présenter le Défi Start-up Les Affaires, qui nous permettra de découvrir des entrepreneurs de plusieurs horizons. Nous tenons d’ailleurs à souhaiter la meilleure des chances à tous les participants », conclut Éric Labelle.

Besoin de soutien, de conseils ou d’accompagnement pour un projet entrepreneurial? Découvrez les nombreux services offerts par la Banque Nationale. Pour en savoir plus sur le Défi Start-up Les Affaires, consultez ce dossier.

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