Comment les entrepreneurs peuvent-ils transformer l’économie québécoise?

Publié le 15/06/2021 à 00:01

Les entreprises d’ici peuvent être un vecteur significatif dans la reprise de l’économie québécoise après la pandémie. Les clés pour y parvenir? Innover et tirer profit de toutes les occasions de croissance qui se présentent. Dans cet article, Luc Ménard, vice-président exécutif, directeur général et chef des placements privés à la Banque Nationale, expose son point de vue optimiste sur le sujet tout en offrant de judicieux conseils aux entrepreneurs.

Alliances bénéfiques

Lors de la dernière année, assombrie par les bouleversements provoqués par la pandémie, les entreprises québécoises ont fait preuve de résilience et d’une débrouillardise hors du commun. Il importe de souligner à grands traits leur capacité inouïe à se réinventer dans l’adversité. Les exemples de stratégies d’adaptation pour faire face à la situation furent légion : développements rapides de sites Web transactionnels, lancements de services de livraison, investissements dans des solutions infonuagiques de service à la clientèle, et bien d’autres. Il est indéniable que les quelque 255 947 entreprises de la province, dont 254 645 PME (statistiques de 2019), possèdent des qualités enviables, et plus particulièrement la créativité.

Alors que l’ère postpandémique approche à grands pas, il est essentiel pour les entrepreneurs de se préparer convenablement tout en poursuivant cette spectaculaire lancée innovatrice engendrée par la crise. Ainsi, Luc Ménard estime que dans la situation actuelle, il s’avère judicieux de créer des alliances avec d’autres entreprises, et ce, qu’elles soient plus petites ou plus grandes que la leur. Ces collaborations permettent d’acquérir de nouvelles connaissances et de partager son expertise — tout le monde y gagne!

« Prenons par exemple Hydro-Québec, qui a récemment conclu un partenariat stratégique avec Innergex, une société diversifiée dans les énergies renouvelables. La grande société d’État partagera son expertise, sa réputation et sa solide situation financière et, en contrepartie, Innergex apportera une culture entrepreneuriale, l’expertise en développement éolien et solaire, l’agilité et la connaissance des marchés étrangers. Cette alliance stratégique permettra aux deux partenaires de saisir des occasions de se développer et de croître dans le secteur de l’énergie renouvelable », soutient Luc Ménard.

Pour créer des partenariats gagnants, il n’est pas nécessaire d’être à la tête d’une grande entreprise; bien au contraire! Une entreprise de taille moyenne peut parfaitement tirer profit d’une alliance avec une jeune pousse, et l’inverse est tout aussi vrai. Pour relancer l’économie québécoise et créer collectivement de la valeur pour toutes les parties impliquées, tous ont intérêt à favoriser les alliances. « Que ce soit sous la forme d’un partenariat, d’une fusion ou d’une acquisition, l’important est d’amorcer des rapprochements pour être plus compétitifs, générer des occasions d’affaires et des revenus. En bref, créer ensemble plus de richesse pour les deux joueurs », poursuit-il.

Précieux investisseurs

En plus de ces types de partenariats, il en existe un autre hautement profitable que les entrepreneurs devraient privilégier. Il s’agit de s’allier avec des investisseurs qui apporteront une valeur ajoutée — autrement dit, plus que de l’argent. Des atouts tels qu’un réseau de contacts riche, des équipes d’experts de domaines divers, des conseils éclairés et un accompagnement à la fois bienveillant et personnalisé peuvent concrètement contribuer à la croissance d’une entreprise.

Selon Luc Ménard, les institutions financières doivent elles aussi investir dans les entreprises d’ici, car elles peuvent mettre leur expertise à profit tout en favorisant la croissance et la transformation : « C’est ce qu’on a choisi de faire à la Banque Nationale en créant le fonds de croissance PME de 200 M$ en partenariat avec le gouvernement du Québec. Nous désirons avoir un impact favorable sur le développement des PME et influencer positivement la croissance de l’économie. »

Innovations technologiques

Pour demeurer compétitives alors que l’économie québécoise reprend son souffle, les entreprises doivent absolument miser sur l’innovation, qui sera la clé de leur réussite. Le Québec est sans contredit un territoire favorable, notamment parce qu’il compte des centres de recherches appliquées, des universités compétentes et des programmes gouvernementaux facilitant l’implantation de nouvelles technologies. Utiliser toutes ces ressources accessibles à bon escient est plus que pertinent pour stimuler la transformation ou la croissance d’une entreprise.

En 2021, le mot « innovation » rime généralement avec « transformation numérique ». Pourtant, alors que la pandémie de la COVID-19 a encouragé plusieurs entrepreneurs à se lancer dans un virage technologique majeur, nombreux sont ceux qui hésitent encore à sauter le pas. « Le chemin qui mène à la transformation numérique est souvent long et sinueux, j’en conviens. Mais cette transformation n’a jamais été aussi essentielle pour plusieurs raisons : pour garder ses employés motivés, communiquer sur ses réseaux sociaux, vendre ses produits et services en ligne, améliorer son efficacité opérationnelle et sécuriser ses données ainsi que celles de ses clients. Une transformation numérique assure plus solidement la pérennité d’une entreprise », insiste M. Ménard.

Économie locale

Les Québécois de toutes les générations sont de plus en plus sensibles à l’importance de soutenir les entreprises d’ici. Cette prise de conscience collective, qui s’illustre par des changements dans les habitudes de consommation, ne peut qu’être favorable à la relance et à la croissance de l’économie. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui affirment être disposés à effectuer des démarches pour dénicher des produits et services locaux, même si cela implique de payer quelques dollars supplémentaires, par exemple.

« Nous pouvons, tous ensemble, participer à la croissance de notre économie. Au Québec, nous avons tellement de savoir-faire, de connaissances et de technologies. Il est possible d’avoir du succès localement, et d’ensuite exporter notre expertise à l’extérieur du pays. Nous avons un marché local dynamique qui permet à nos entreprises de grandir ici. Plus que jamais, il est important de les appuyer, de même que nos emplois et nos sièges sociaux. Parmi nos belles PME se cachent plusieurs grandes entreprises de demain. Je nous souhaite, aux institutions financières, aux instances gouvernementales et aux entrepreneurs, de travailler main dans la main afin que ces derniers soient de plus en plus nombreux à conquérir le reste du monde, tout en prospérant au Québec », lance Luc Ménard.

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