Montréal: une créativité hors du commun et en demande

Publié le 27/09/2017 à 00:12

Par CCMM et ACCLR

Michel Leblanc, président et chef de la direction de la CCMM

Cirque du Soleil, Moment Factory, Sid Lee, Ubisoft Montréal, Stingray, Hybride. Que ce soit sur le plan de la musique, du spectacle, des jeux vidéo, des effets visuels ou de la publicité, des entreprises québécoises et de nombreux artistes font figure d’ambassadeurs de la créativité montréalaise. Leur succès à l’étranger fait rayonner la « marque » Montréal comme métropole branchée et dynamique, ce qui stimule les investissements, le tourisme, et donne envie aux étudiants et aux talents du monde entier de venir s’installer dans une des plaques tournantes créatives les plus prisées. Montréal figure d’ailleurs parmi les 116 villes désignées « villes créatives » par l’UNESCO, notamment grâce à ses activités renommées dans le domaine du design.

Au Québec, les industries créatives, qui englobent l’architecture et le design, les arts, les médias, le multimédia, la mode et la publicité, représentent une véritable force économique et créent des emplois de qualité dans des secteurs d’avenir. La Chambre de commerce du Montréal métropolitain définit une industrie créative comme étant une industrie qui trouve son origine dans la créativité, les compétences et le talent d’une personne, et qui a un fort potentiel de croissance et d’emploi à travers la production et l’exploitation de la propriété intellectuelle. Dans la région métropolitaine, les industries créatives emploient directement plus de 91 000 personnes, soit 4,6 % du total des emplois de la région, et génèrent 8,6 milliards de dollars en retombées économiques directes et indirectes, révèle une étude exclusive menée par la Chambre en 2013.

«La recette a fini par prendre», affirme Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre, expliquant le secret du succès de Montréal. «Le fait que le Québec ait voulu conserver une culture forte, investi en innovation et misé sur la diversité a permis de créer un écosystème unique, qui fait de Montréal un lieu qui attire les jeunes créatifs, une caractéristique qui nous est enviée partout dans le monde.»

En revanche, ce bouillonnement crée une «tension sur l’emploi», dit-il, ce qui oblige les gestionnaires d’entreprises à faire preuve, eux aussi, de créativité pour recruter et retenir les talents clés. C’est pourquoi au printemps et à l’été 2017, la Chambre a organisé deux ateliers collaboratifs, dont un dans le cadre de C2 Montréal, sur la gestion et l’attraction des talents dans les industries créatives. Présentés par Services Québec de l’Île-de-Montréal, volet Emploi, ces ateliers ont réuni plus de 100 gestionnaires dans le but de discuter des défis relatifs à la gestion de la main-d’œuvre créative, de partager les meilleures pratiques et de proposer des solutions novatrices. Les conclusions et recommandations les plus pertinentes sont détaillées dans ce dossier composé de six articles.

«Le Québec étant dans une situation de plein emploi dans plusieurs secteurs économiques, il y a désormais un maraudage perpétuel au sein des industries créatives», poursuit Michel Leblanc. Mais l’étau se resserre: ces industries ne sont plus les seules dans la chasse aux talents. Par l’entremise du design, de la publicité, de la programmation et de la numérisation tous azimuts, les employés créatifs sont également courtisés par les secteurs d’emploi traditionnels, tels le secteur manufacturier ou le transport.

«Aujourd’hui, un programmeur peut autant développer des voitures autonomes qu’un jeu vidéo, souligne Michel Leblanc. Tous les secteurs qui ne sont pas innovants sont à risque», ajoute-t-il, ce qui renforce la forte concurrence pour recruter et retenir les talents dans les industries créatives. «D’autant plus que plusieurs d’entre elles fonctionnent par grands projets, et quand ceux-ci se terminent, les employés créatifs sont mobiles et peuvent être tentés de bouger. Donc, le lancement d’un jeu vidéo ou la réalisation d’un événement, par exemple, constituent des moments clés pour déployer des stratégies de recrutement et de rétention des talents», note Michel Leblanc.

Quel est son rêve pour Montréal? «Que nous ayons plus de champions mondiaux qui réussissent à grandir et à prospérer au Québec, sans éventuellement passer aux mains d’intérêts étrangers». En effet, pour l’instant, plus de 65% des entreprises des industries créatives québécoises comptent moins de cinq employés, et la faible proportion de moyennes et grandes entreprises menace la pérennité des industries créatives, souligne l’étude de la Chambre. «Nous avons plusieurs embryons d’entreprises prometteuses dans divers secteurs créatifs. J’espère qu’au jeu de la concurrence, nous saurons les soutenir et les garder à Montréal. C’est vital pour l’avenir de la métropole en termes d’emploi, de prospérité économique et de rayonnement à l’international.»

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