Consommation responsable: un outil pour faire les bons choix

Publié le 06/12/2017 à 16:30

Par UQAM

«Est-ce que je consomme trop par rapport à ce que la planète peut tolérer? Que se passerait-il si tous les habitants de la Terre consommaient comme moi?» Telles sont les questions auxquelles veut répondre Cécile Bulle, professeure au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale de l’UQAM. Pour y arriver, la chercheuse planche sur le développement d’une application qui permettra à chaque utilisateur d’obtenir, en temps réel, un portrait exhaustif de son empreinte environnementale.

«De plus en plus de personnes développent une conscience écologique, mais se sentent démunies lorsque vient le temps de poser des gestes concrets», souligne Mme Bulle, qui est également cotitulaire de la Chaire internationale sur le cycle de vie. «L’application que nous mettons actuellement au point donnera aux utilisateurs la possibilité de mettre leurs efforts dans des actions qui comptent vraiment.»

Développé en collaboration avec les chercheurs de l’Université McGill Richard Janda et Philippe St-Jean, l’outil collectera des données liées à nos choix quotidiens en matière de transport, d’alimentation, de gestion des déchets ou de chauffage. «Cette collecte de données se fera de façon automatisée, à l’aide de capteurs sur des téléphones ou de GPS», précise Mme Bulle.

Les données recueillies seront ensuite analysées à l’aide d’un algorithme, selon une approche «cycle de vie», c’est-à-dire en tenant compte de toutes les étapes du cycle de vie d’un produit. Par exemple, pour une pièce éclairée à l’aide d’une ampoule électrique, l’empreinte environnementale de l’ampoule comprend non seulement les ressources utilisées pour sa fabrication – verre, plastique, métal, composantes électroniques –, mais également les émissions de gaz à effet de serre liées à son emballage, à son transport, à l’électricité qu’elle consomme et à sa gestion en fin de vie – recyclage ou enfouissement.

Récemment couronné du prix Desjardins Lab dans le cadre du Rendez-vous Pile 2017, un événement visant à stimuler l’innovation chez les étudiants et les professeurs de l’UQAM, l’outil prendra, dans un premier temps, la forme d’un algorithme spécifiquement conçu pour les étudiants montréalais. Mme Bulle souhaite ensuite étendre son usage à toute la population, en développant une application facile à utiliser.

Concrètement, un tableau d’affichage reflétera en temps réel l’empreinte environnementale de chacun. Un utilisateur pourrait ainsi constater qu’il faudrait trois planètes pour subvenir aux besoins de la population mondiale si tous les habitants de la Terre vivaient comme lui. Mieux encore, l’application décortiquera les impacts environnementaux de son utilisateur par secteurs – transport, alimentation, énergie, etc. –, ce qui permettra de concentrer ses efforts sur des éléments précis.

À plus long terme, Mme Bulle souhaite que son application serve de base à une réflexion collective. «Dans la perspective du Conseil régional de l’environnement de Montréal, qui veut que Montréal devienne une ville carboneutre pour son 400e anniversaire, en 2042, il est essentiel d’outiller les citoyens pour que chacun puisse contribuer de façon éclairée. Notre application pourrait être le point de départ pour amorcer la transition vers un mode de vie durable», espère la chercheuse.

 

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