Dominic Gagnon, cofondateur de Connect&Go, se déplace pour être pris au sérieux…

Publié le 25/02/2016 à 08:41

Par VIA Rail

Dominic Gagnon est cofondateur de Connect&Go, une firme de haute technologie spécialisée dans les solutions innovantes liées à la technologie RFID. Ses bracelets intelligents, devenus populaires auprès du grand public à Osheaga, ont été activés plus de 1 million de fois partout dans le monde.

Responsable du développement d’affaires, il est amené à voyager fréquemment partout en Amérique du Nord et outre-mer, en plus d’enchaîner les allers-retours entre son domicile de Québec et son entreprise de Montréal.

Qui plus est, le jeune homme d’affaires de 28 ans est engagé dans quatre autres entreprises liées aux technologies… et il est le père d’une petite fille de trois mois. Portrait d’un entrepreneur qui bouge.

C’est le cas de le dire, vous devez être partout à la fois…

Disons que mes déplacements sont quotidiens et que mon emploi du temps a l’allure d’un casse-tête. Heureusement, je ne déteste pas changer de décor régulièrement.

Ne perdez-vous pas un temps fou en déplacements ?

Dans le train Montréal-Québec, j’en profite toujours pour avancer des dossiers. Je n’ai aucune autre préoccupation… et ça fait du bien ! Quand je me déplace en voiture, j’enchaîne les appels avec mon appareil Bluetooth. Je suis d’ailleurs en ce moment en route vers la maison…

C’est aussi en transit que s’imposent mes rares loisirs, par chance ! Comme je n’ai plus le temps de lire, j’utilise mes déplacements en voiture pour écouter des livres audio.

Qu’est-ce qui motive votre choix de déplacement ?

C’est surtout ce que je ferai une fois arrivé à destination. Si j’ai de nombreux rendez-vous, je trouve plus pratique d’avoir ma voiture sur place plutôt que de dépendre des taxis. Au contraire, si je me rends au bureau ou à une rencontre précise, je vais privilégier le train pour ne pas devoir me préoccuper du trafic ou des conditions routières. Bien entendu, l’avion s’impose parfois.

Vous travaillez dans le domaine de la haute technologie. Pourquoi ne pas opter pour des rencontres virtuelles ?

Bizarrement, je remarque que le contact humain est encore plus valorisé en haute technologie. Pour Connect&Go, par exemple, les gens aiment manipuler le bracelet et recevoir les explications en personne. Ils ont alors aussi l’occasion de tester le produit dans leur environnement de travail. Quand les clients viennent dans nos bureaux, ils craignent que ça ne fonctionne pas « ailleurs » [rires]… C’est la peur des fameux bogues dont on parle tant en techno !

Cet investissement en temps est-il rentable ?

Très ! Après tout, nos clients nous confient de grandes responsabilités. Par exemple, les bracelets Connect&Go d’un festival contrôlent les entrées et les sorties du site, de même que le paiement automatique de ces accès. C’est critique ! Les futurs clients veulent savoir à qui ils ont affaire : ils souhaitent évaluer notre sérieux et la solidité de notre entreprise.

Ce qui se fait d’abord en personne, n’est-ce pas ?

Tout à fait. Une entreprise de Barcelone qui entend « Je vous rencontrerai ce jeudi » d’une firme de Montréal se sent respectée. C’est déjà le début d’une relation. Cela n’aurait pas eu le même effet au téléphone ou en vidéoconférence…

Je considère donc que cette insistance pour des rencontres en personne est l’un de mes atouts les plus importants en matière de développement d’affaires. Et l’impact va dans les deux sens : j’aime apprendre à connaître les gens et être témoin de leurs réactions en direct lors de mes présentations.

Mais la technologie remplacera-t-elle le contact humain, selon vous ?

Je suis d’avis qu’aujourd’hui, la technologie agit plutôt comme un tremplin : il n’a jamais été aussi facile d’entrer en communication avec une personne directement, car tout le monde est connecté ! Toutefois, cette prise de contact sert avant tout à fixer une rencontre en personne. En développement d’affaires, rien n’égalera jamais cette rencontre ; l’aspect humain est trop important.

Y a-t-il un côté négatif à voyager autant ?

C’est certain que les déplacements compliquent la routine d’une famille. Notre petite n’a que trois mois, et je suis encore en train d’apprivoiser la conciliation… qui est apparemment le travail d’une vie ! On a déjà pris l’habitude que la famille m’accompagne au moins une fois par mois, que ce soit en Europe ou à Montréal. Même le chien est parfois du voyage !

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