Les attentes et ambitions de la génération Z face au travail, la conciliation entre la vie professionnelle et personnelle, les relations intergénérationnelles : voilà autant de sujets et de questions qui ont animé la première rencontre de Guy Cormier, président et chef de la direction du Mouvement Desjardins, avec des jeunes gens d’affaires du Québec dans le cadre de sa tournée régionale qui s’est amorcée le 17 septembre dernier à Trois-Rivières sur le thème de l’emploi.
Interrogés à savoir quels étaient leurs principaux facteurs de motivation au travail, la centaine de jeunes professionnels et entrepreneurs présents ont souligné principalement l’importance du plaisir et de la passion, ainsi que le dépassement de soi, tandis que les questions d’argent venaient au troisième rang de leurs priorités.
Ces réponses ne surprennent pas Catherine Légaré, présidente fondatrice d’Academos et cofondatrice d’Elo Mentorat, qui participait à cette rencontre en tant que paneliste. « Ça fait écho à nos propres sondages qui démontrent que les jeunes ont besoin de s’accomplir dans un milieu de travail stimulant qui tient compte de la qualité de vie », précise-t-elle.
Explorer plusieurs avenues
La relation au travail a changé au fil des ans. Auparavant, les employés étaient à la recherche d’un travail pour la vie qui offraient de bons salaires et avantages sociaux. Aujourd’hui, les plus jeunes ne cherchent plus à faire carrière auprès du même employeur.
« Comme entreprise, grande ou petite, il faut accepter le fait que les employés sont maintenant prêts à explorer plusieurs avenues et que leur cycle de travail dans une entreprise sera plus court », souligne Guy Cormier qui, pour sa part, œuvre chez Desjardins depuis quelque 30 ans. Quel est le secret de cette fidélité, lui a d’ailleurs demandé un des participants ? « Je travaille pour une entreprise qui a un apport important à la société. Ça donne du sens à mon travail. En plus, je n’ai pas eu besoin de changer d’employeur pour occuper d’autres fonctions et assumer différents rôles. La transversalité, c’est une des forces d’une organisation de 57 000 employés. », a répondu M. Cormier en précisant avoir commencé sa carrière comme caissier, avoir occupé des postes de directeur de compte et de directeur général d’une caisse. Tout ça avant d’avoir pris les rênes de la coopérative en 2016.
Et il ne faut pas pour autant conclure que les jeunes d’aujourd’hui ne veulent plus travailler, constate Simon De Baene, cofondateur et PDG de l’entreprise Gsoft, qui était aussi paneliste lors de cette rencontre. « Quand j’entends que les jeunes ne veulent pas travailler je tombe en bas de ma chaise. Ce n’est pas ce que vois. Les jeunes sont très travaillants. C’est aux employeurs à créer des environnements de travail qui les stimulent et dans lesquels ils peuvent se réaliser », fait-il valoir.
Apprendre l’un de l’autre
Cette rencontre a aussi été l’occasion de discuter des particularités intergénérationnelles.
« Quand tu as beaucoup d’expérience, il peut y avoir un piège de se laisser trop influencer par cette expérience. Dans un monde qui évolue si rapidement, c’est important de garder une ouverture et une certaine naïveté qu’on peut avoir quand on est plus jeune », commente Simon De Baene.
Les 40 ans et moins ont dit vouloir apprendre les notions de persévérance, de rigueur et d’éthique de travail de la génération précédente. « Le mentorat est une bonne façon pour les plus jeunes d’être en contact avec des gens qui sont passés par là avant eux et qui peuvent partager leurs expériences », rappelle Catherine Légaré.
La tournée régionale de Guy Cormier, organisée en collaboration avec le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ), se poursuivra jusqu’en janvier 2023. Plus de détails ici : https://rjccq.com/activite/tournee-des-regions/
