Le monde des affaires américain tourne la page Trump

Publié le 23/11/2020 à 14:14

Le monde des affaires américain tourne la page Trump

Publié le 23/11/2020 à 14:14

Par AFP

Plusieurs grands patrons ou fédérations professionnelles ont félicité le futur président américain dès le 7 novembre. (Photo: Michael Browning pour Unsplash)

Le monde économique aux États-Unis a déjà tourné la page Trump, dont des fidèles du milliardaire républicain qui refuse toujours de reconnaître sa défaite, et regarde désormais vers la future administration Biden.

Deux mois avant la prestation de serment de Joe Biden, les milieux d’affaires le pressent déjà de pousser le Congrès à adopter un nouveau plan de soutien à l’économie, mise à mal par la pandémie de coronavirus.

« Les deux prochains mois sont essentiels dans la gestion par notre pays de deux crises entremêlées: le contrôle de la propagation du Covid-19 et la reconstruction de l’économie américaine », fait valoir la fédération des fabricants de produits manufacturés.

« Il n’y a pas de temps à perdre ni de place pour l’erreur », ajoute l’organisation, dans un communiqué, appelant l’administration Trump à coopérer avec l’équipe de transition de Joe Biden. 

La Maison Blanche a refusé pour l’instant de reconnaître la victoire de M. Biden, ce qui retarde un passage de témoin en douceur qui est souvent la tradition aux États-Unis. 

Plusieurs grands patrons ou fédérations professionnelles, comme le directeur général de la compagnie United Airlines Scott Kirby ou la Chambre américaine du Commerce, ont félicité le futur président américain dès le 7 novembre, quand il a été déclaré vainqueur par la majorité des grands médias.

Doug McMillon, le patron des supermarchés Walmart, a profité de la publication des résultats du groupe le 17 novembre pour assurer avoir « hâte de travailler avec l’administration (Biden) et les deux chambres du Congrès pour faire avancer le pays ».

Donald Trump, qui se gargarise toujours de ses amitiés avec les grands patrons, notamment avec les voix les plus influentes de Wall Street, a été lâché par ceux-ci, dont Steve Schwarzman, le co-fondateur de la société d’investissement Blackstone.

Ce milliardaire, fidèle soutien et conseiller officieux du président sortant, a déclaré lundi que le moment de reconnaître la défaite était venu. 

« Le résultat est désormais évident », a-t-il commenté dans un message transmis à l’AFP. 

« J’ai soutenu le président Trump et sa solide politique économique », a-t-il souligné. Mais « comme beaucoup dans le milieu des affaires, je suis prêt à aider le président-élu Biden et son équipe, qui doivent maintenant faire face au défi de la reconstruction de l’économie après le Covid », a ajouté M. Schwarzman.

 

« Se mettre en route rapidement »

Alors que Donald Trump n’a pas admis avoir perdu et que ses services n’autorisent toujours pas l’équipe de Joe Biden à recevoir des informations classées et à s’entretenir avec les différents responsables des ministères, le patron de la banque JPMorgan Chase a appelé à une « transition paisible ». 

« Que vous aimiez ou non le résultat des élections, il faut soutenir la démocratie, car elle est basée sur un système de foi et de confiance », a déclaré Jamie Dimon lors d’une conférence organisée par le New York Times la semaine dernière.

Certaines organisations représentant des secteurs bousculés par la pandémie, comme la restauration ou l’hôtellerie, plaident déjà pour que la future équipe au pouvoir coopère avec le Congrès.

« Nous avons besoin dans l’administration Biden d’un esprit de collaboration avec deux partis pour s’assurer que les secteurs les plus durement touchés par le Covid-19 reçoivent un soutien économique », a ainsi tweeté samedi l’Association américaine des hôtels et gîtes. 

Elle cite son président Chip Rogers, qui appelle le Congrès à « trouver une solution » et les parlementaires à « cesser de se blâmer les uns les autres. »

Malgré plusieurs mois de négociations, les élus démocrates et républicains du Sénat et de la Chambre des représentants ne sont toujours pas parvenus à un compromis sur un nouveau plan de relance et s’en rejettent régulièrement la faute.  

D’autres patrons avancent déjà leurs pions sur des problématiques spécifiques, à l’instar du directeur général d’Intel Bob Swan qui a adressé lundi une missive au président-élu. 

« 2020 a été une année particulièrement déstabilisante pour le peuple américain. Et nous savons que vous vous évertuez à rassembler notre nation pour surmonter les défis posés par le Covid-19, les problématiques raciales, un problème grandissant de compétences et une concurrence mondiale croissante », y écrit-il.

Mais, ajoute M. Swan, l’administration doit aussi se focaliser sur des problématiques comme l’investissement dans les nouvelles technologies, les infrastructures numériques et l’éducation aux sciences. 

Le responsable de la Chambre américaine de Commerce Tom Donohue a de son côté plaidé pour que la transition ne soit pas plus retardée. 

« Le président-élu Biden et l’équipe qui l’entoure ont une riche expérience de l’exécutif qui devrait leur permettre de se mettre en route rapidement », a-il estimé.

 

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