La relève prête à réinventer le Québec

Offert par Les Affaires


Édition du 20 Juin 2015

La relève prête à réinventer le Québec

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Édition du 20 Juin 2015

Par Matthieu Charest
Au-delà du bilinguisme

L'anglais représente un problème particulièrement criant dans les régions, de l'avis de Mélanie Paul, du Lac-Saint-Jean. «On essaie de trouver des employés qui parlent anglais, mais ce n'est pas toujours évident...»

L'apprentissage des langues, une lacune du système d'éducation ? «Quand je suis arrivée ici [de France], explique Solenne Brouard Gaillot, je croyais que mes enfants, qui ont quatre et cinq ans, apprendraient l'anglais beaucoup plus jeunes. Mais non !»

Pourtant, les tout- petits détiennent une capacité d'apprendre hors du commun, un potentiel sous- exploité. «Ma fille de quatre ans parle quatre langues», lance Chia-Yi Tung. «C'est clair qu'on sous-estime la capacité des enfants.»

«Je crois à l'importance de parler trois langues. Après le français et l'anglais, le mandarin ou le cantonais ?» propose Jonathan Durocher, de la Banque Nationale. Quand son employeur a réalisé une acquisition à Vancouver, raconte-t-il, il s'est senti «dépassé» lorsqu'il est allé sur place pour rencontrer les nouveaux clients. «J'ai croisé des conseillers qui venaient de Taïwan, ou de Chine», explique-t-il.

Vive les brevets libres !

Autre sujet qui soulève les passions autour de la table : la nécessité de libéraliser les brevets.

«C'est incroyable ce que l'ÉTS ou McGill, par exemple, ont dans leurs tiroirs», affirme Noah Redler. À qui appartiennent les brevets ? Aux profs, aux étudiants... Ce qui complique l'enjeu. Mais de plus en plus de grandes entreprises comme Tesla et Honda rendent publics certains de leurs brevets. «Comme ça, les meilleurs développeurs indépendants peuvent innover», fait valoir l'entrepreneur techno.

Le message est clair : il faut à tout prix éviter que les brevets ne prennent la poussière. «Quand quelqu'un approche une université pour acheter un brevet, lance Mathilde Gosselin, accommodez-le !» Heureusement, des initiatives se mettent en branle, comme l'Université Sherbrooke et le BLEU [Bureau de liaison entreprises-universités].»

Outre les brevets, «les centres de recherche auraient avantage à partager certains équipements», ajoute-t-elle.

Ludovic Dumas hoche la tête. «Oui, pas besoin de partager les brevets dans tous les secteurs, mais les équipements pourraient être partagés entre les organisations et les "patenteux".»

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