Fednav a besoin de profondeur

Publié le 06/03/2015 à 15:27

Fednav a besoin de profondeur

Publié le 06/03/2015 à 15:27

Fednav ne transporte que du vrac, ce qui en fait une entreprise avec des besoins particuliers, bien différents de ceux des transporteurs de conteneurs.

« On pourrait comparer le transport du vrac à un service de taxi et celui des conteneurs à une ligne d’autobus, explique Marc Gagnon, directeur, Affaires gouvernementales et conformité réglementaire de Fednav. Nos navires ne font pas plusieurs arrêts. Nous allons là où les contrats nous mènent. Les bateaux sont remplis à un endroit, puis complètement vidés une fois à destination, avant d’être rechargés et de repartir. »

L’entreprise de Montréal, qui a fêté ses 70 ans en 2014, transporte par exemple une cargaison de sucre provenant du Brésil à l’usine montréalaise de Lantic. Une fois ses cales soigneusement lavées, le navire repartira chargé de grains, d’acier, d’engrais ou autre marchandise en vrac vers l’Italie, l’Algérie ou ailleurs. Environ 250 personnes travaillent pour Fednav, dont 150 au siège social.

Besoin de profondeur

« La logistique est très différente dans le vrac, comparativement au transport de conteneur », admet Marc Gagnon. La firme ne possède ni conteneur, ni camion. «Nous n’avons pas à nous casser la tête avec un centre de distribution ou avec le transfert de la marchandise vers des camions. »

Quand l’entreprise livre 25 000 tonnes de sucre chez Lantic, un convoyeur les amène directement à l’usine située sur les berges du Saint-Laurent. Et lorsqu’elle repart avec du grain, celui-ci arrive par train directement à un élévateur situé au Port de Montréal. « Donc pour nous, que la rue Notre-Dame soit achalandée ou non, ça ne nous touche pas beaucoup », affirme Marc Gagnon.

Le vrai défi pour Fednav, c’est la profondeur de l’eau aux quais. « Nous avons surtout besoin d’une colonne d’eau dont la hauteur est la plus stable possible. Évidemment, la nature cause des variations du niveau d’eau, mais on a absolument besoin que le dragage d’entretien entre Montréal et l’Île d’Orléans soit très bien fait. »

À ce titre, il salue l’investissement annoncé de 26 millions de dollars pour le rabaissement des fondations de béton de certains quais, afin d’assurer une profondeur minimale de 11,1 mètres à tous les quais.

Mais l’élément le plus important aux yeux de Marc Gagnon se situe sur le plan du leadership. « Nous avons besoin d’une ville qui comprend qu’un port constitue un atout majeur, dit-il. Les relations n’ont pas toujours été au beau fixe entre la ville et le port. Comme Fednav visite environ 400 ports par année, nous sommes à même de constater que c’est souvent une relation difficile. Nous avons vu par exemple le Port de Toronto être repoussé hors du centre-ville et perdre son rang par rapport à celui d’Hamilton. On a assisté au même phénomène à New York. » Entendre le maire Denis Coderre qualifier Montréal de « ville portuaire » est donc une très bonne nouvelle à ses yeux.

 

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