L'ouverture des Espaces bleus prévue à la fin de 2023


Édition du 13 Avril 2022

L'ouverture des Espaces bleus prévue à la fin de 2023


Édition du 13 Avril 2022

Par Claudine Hébert

Le plan du Vieux-Palais, à Amos, en Abitibi-Témiscamingue, devrait être présenté sous peu. (Photo:courtoisie)

TOURISME D'AFFAIRES ET D'AGRÉMENT.En juin, cela fera un an que le gouvernement du Québec a annoncé la création des Espaces bleus, un réseau de 17 lieux culturels et patrimoniaux dont le principal mandat sera de faire la promotion et la transmission de l’héritage culturel des Québécois de chaque région où ils se trouvent. Cependant, ce n’est pas cet été que les premiers visiteurs pourront y mettre les pieds.

Cet ambitieux projet de 259 millions de dollars (M$) du cabinet du premier ministre et du ministère de la Culture et des Communications (MCC) vise à permettre aux citoyens de reconnecter avec leur histoire. «Il servira aussi à bonifier la liste d’endroits où la clientèle d’affaires pourra éventuellement se donner rendez-vous pour la tenue de conseils d’administration, de conférences de presse, d’ateliers, de lancements de produits, de cocktails et d’autres types d’événements», ajoute Agnès Dufour, relationniste de presse au Musée de la civilisation, à Québec, qui soutient le gouvernement dans la réalisation des Espaces bleus.

Tous ces lieux, poursuit-elle, bénéficieront de l’expertise du Musée, qui travaillera en étroite collaboration avec chacune des destinations pour créer un endroit unique. Une équipe d’au moins sept personnes, incluant des chargés de projet, une conservatrice, une designer et un responsable de l’entretien des bâtiments, est déjà à l’œuvre, indique-t-elle. 

Jusqu’à présent, seules quatre adresses ont été déterminées par le MCC, en collaboration avec la Société québécoise des infrastructures et le Musée de la civilisation. Ces deux derniers sont les responsables du choix des immeubles, avise Agnès Dufour. Selon les différentes ententes, le Musée deviendra propriétaire du bâtiment, en tout ou en partie, ou encore locataire. 

À la tête de ce nouveau réseau, on retrouve l’Espace bleu de la Capitale-Nationale, situé au pavillon Camille-Roy de la Cité du Séminaire, dans le Vieux-Québec. Réparti sur cinq étages, le site mettra en vedette une partie de la collection du Séminaire de Québec, fondé en 1663, ainsi qu’une exposition immersive portant sur l’ensemble des régions du Québec. Grâce à une contribution de 2,5 M$ de la Ville de Québec, un volet consacré aux sciences, bonifié d’une riche collection d’objets scientifiques et des laboratoires d’expérimentation, sera également développé. Les travaux sont déjà en cours. 

 

Plusieurs annonces attendues

Le Vieux-Palais, à Amos, en Abitibi-Témiscamingue, la Villa Frederick-James, à Percé, en Gaspésie, ainsi que la Maison Mère Baie-Saint-Paul, dans Charlevoix, ont été choisis pour représenter leur région respective. Les plans pour chacun de ces trois projets devraient être présentés sous peu. 

Les lieux choisis pour les Espaces bleus de Montréal, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de la Montérégie, des Laurentides, du Bas-Saint-Laurent et de l’Outaouais devraient également être annoncés au cours des prochains mois, selon Agnès Dufour.

Mentionnons que chacun de ces futurs Espaces bleus disposera d’une exposition permanente mettant en vedette les personnalités inspirantes, les événements marquants et les éléments caractéristiques de la région. Une exposition temporaire sera également présentée en alternance dans tout le réseau. Un comptoir alimentaire offrant des produits locaux ainsi qu’une salle multifonctionnelle compléteront l’offre de chacun des lieux culturels. 

L’ouverture des premiers Espaces bleus est prévue vers la fin de 2023.

La «Notre-Dame» des Laurentides
Peu importe les saisons, chaque soir, l’église de Sainte-Agathe-des-Monts s’illumine. Ce spectacle est le fruit des efforts d’un citoyen, Yves Lavoie, qui a convaincu la Ville et de généreux donateurs d’investir près de 100 000 $ pour y installer un système d’éclairage extérieur en 2019. L’imposante infrastructure de pierre construite entre 1905 et 1907 ressemble à s’y méprendre à celle de Notre-Dame-de-Paris, car ses architectes, Daoust et Gauthier, se seraient largement inspirés de la cathédrale parisienne. On raconte que l’élite de Sainte-Agathe-des-Monts souhaitait alors accueillir le siège épiscopal du tout nouveau diocèse des Laurentides, un mandat qui a finalement été accordé à Mont-Laurier en 1913.
Du nouveau Chez Girard
Depuis plus de 20 ans, Anick Jérôme et son conjoint Marco Périard dirigent les destinées d’un des plus vieux restaurants du centre-ville, Chez Girard. Ils ont profité des fermetures forcées des deux dernières années pour y investir quelques dizaines de milliers de dollars afin de rénover la cuisine et la terrasse de quelque 80 places. Bien que la clientèle de l’endroit — une maison blanche au toit rouge, située tout près du lac des Sables qui compte également trois chambres à louer — ait déjà été majoritairement touristique, aujourd’hui, elle est composée à 70% d’habitants de Sainte-Agathe et des environs, estime la propriétaire. 
Trois plutôt qu’une
Sainte-Agathe-des-Monts est l’une des rares municipalités du Québec qui dispose de trois plages sur son territoire: les plages Tessier, Sainte-Lucie et Major. Les trois espaces sablonneux accueillent bon an, mal an plus de 50 000 visiteurs. Pendant la pandémie, deux d’entre elles (Tessier et Sainte-Lucie) ont été réservées à l’usage exclusif des Agathois. La Ville songe toutefois à les rouvrir au grand public cet été.
Une microbrasserie «incubée» localement
D’ici quelques semaines, la microbrasserie La Veillée ouvrira ses portes sur la rue Principale. Non seulement s’agit-il d’un nouveau commerce bonifiant le centre-ville agathois, l’établissement, dirigé par Patrick Laurin, est la toute première entreprise issue de l’incubateur-accélérateur La Manufacture, qui a pignon sur rue à Sainte-Agathe-des-Monts depuis 2017. En plus d’y brasser des bières, l’équipe de La Veillée prévoit l’aménagement d’un pub d’une quarantaine de places intérieures et d’une vingtaine d’autres sur la terrasse.
Sur la Route des Belles-Histoires
Sainte-Agathe-des-Monts figure sur la Route des Belles-Histoires. Inauguré en 2016, ce circuit patrimonial, qui s’étend sur plus de 284 km entre Saint-Jérôme et Mont-Laurier, traverse les villes et villages qui ont marqué l’histoire des Laurentides, plus particulièrement celle du curé Antoine Labelle, reconnu pour sa dévotion pour le développement de la région. Bien que ce circuit ne comporte qu’une seule adresse agathoise (le théâtre Le Patriote), la municipalité propose de prolonger la visite en empruntant son propre parcours patrimonial de près de 3 km. Présenté sous forme de «balado découverte», ce circuit guidé par GPS inclut une douzaine d’arrêts, dont le sanatorium et la gare.
Croisières sur le lac des Sables
Depuis sa création en 1944, Croisières Alouette fait découvrir les splendeurs du lac des Sables aux visiteurs. «Avant que ne survienne la COVID-19, nos deux bateaux transportaient près de 17 000 passagers chaque année, dont une forte clientèle internationale à l’automne», signale le capitaine Ghislain Parizeau, cinquième propriétaire de l’entreprise. Puisque celle-ci a été fermée au cours des deux derniers étés, le capitaine en a profité pour investir quelque 80 000 $ afin d’effectuer des rénovations sur ses deux embarcations accueillant respectivement 72 et 47 passagers. Cette année, Croisières Alouette reprendra ses activités à la Saint-Jean-Baptiste, et ce, jusqu’à la fin octobre. 
S’envoyer en l’air en équipe
Le Tyroparc Sainte-Agathe est l’une des attractions les plus populaires en ville depuis son ouverture en 2014. L’an dernier, pas moins de 20 000 personnes ont osé survoler les airs, accrochées à l’une de ses quatre mégatyroliennes. Le propriétaire fondateur, Philippe Cornette, a investi plus 1,5 million de dollars pour bâtir ces infrastructures qui mesurent entre 550 m et 915 m de long. Doté de parcours de «via ferrata» ainsi que d’un pavillon qui peut accueillir jusqu’à 80 personnes à la fois, l’endroit reçoit régulièrement la visite d’entreprises en quête d’une activité de consolidation d’équipe. «Près d’une dizaine de fois par année, des entreprises vont même réserver le parc en entier», signale Philippe Cornette. Actuellement, cette clientèle représente plus de 15% des revenus du Tyroparc. Son président aimerait bien que cette part double d’ici les deux prochaines années.
Paradis du camping
À l’instar des quelques villes de villégiature québécoises situées en bordure d’un lac, Sainte-Agathe-des-Monts offre davantage de sites de camping que d’autres types d’hébergement tels les hôtels et les gîtes. Ainsi, le Grand Sainte-Agathe ne comptait pas moins de 1308 emplacements répartis dans six terrains de camping en 2019 selon les données de MRC des Laurentides. C’est presque 2,5 fois plus que les quelque 600 options d’hébergement proposées par la quinzaine d’hôtels, la dizaine de gîtes et les 175 résidences de tourisme du secteur.

 


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