Silence, on tourne!

Offert par Les Affaires


Édition du 14 Avril 2021

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Édition du 14 Avril 2021

Par Claudine Hébert

À l’hôtel Universel de Rivière-du-Loup, plus d’une vingtaine d’entreprises et d’organismes de la région ont eu recours au studio qui occupe une salle de 2000 pieds carrés. (Photo: courtoisie)

TOURISME D'AFFAIRES ET D'AGRÉMENT. L’aménagement d’un studio a fait son chemin dans plusieurs hôtels et espaces congrès de la province pour la tenue d’événements hybrides ou virtuels depuis le début de la pandémie.

L’hôtel Universel, à Rivière-du-Loup, a d’ailleurs été un des premiers établissements hôteliers de la province à se doter d’un tel équipement dès l’automne dernier. «C’est un 50 000 $que nous ne regrettons pas d’avoir investi», assure son directeur général, Martin Lévesque.

Jusqu’à maintenant, plus d’une vingtaine d’entreprises et d’organismes de la région ont eu recours à diverses reprises à cette installation qui occupe une salle de 2000 pieds carrés.

«Un de nos clients l’a même réservée pendant trois semaines pour un seul et même événement», signale le gestionnaire, qui propose ce service en partenariat avec Les Productions Giard. La notoriété du studio dépasse même les frontières du Bas-Saint-Laurent. «Deux congrès associatifs provinciaux, qui auraient généré entre 350 et 500 participants, utiliseront nos équipements audiovisuels en avril et en mai pour l’organisation d’un événement virtuel», indique Martin Lévesque.

Selon Dany Boulette, directeur des ventes du Centre de congrès de Saint-Hyacinthe, l’événement virtuel offre un avantage non négligeable:il aide les organisations à obtenir quorum pour leur assemblée générale. «C’est du moins ce que nous a partagé le planificateur d’une association du secteur de la santé qui a présenté son assemblée générale à l’aide de notre studio, en novembre dernier, raconte le directeur des ventes du centre congrès maskoutain. Jamais, cette réunion n’avait attiré autant de participants, soit plus de 200, nous a-t-il dit.»

 

Garder un lien avec la clientèle

L’hôtel Delta Sherbrooke par Marriott, Centre de congrès, dispose, lui aussi, d’un studio permanent depuis janvier dernier. Offert en collaboration avec le fournisseur officiel de l’établissement, Audiovisuel Collins, le studio est réservé au moins une fois semaine, affirme Catherine Arguin, gestionnaire des ventes de l’hôtel, dont l’intérieur et les 178 chambres viennent d’être mis au goût du jour pour plus de 10 millions de dollars.

«Ce printemps, ça ne dérougira pas. Notre “pont numérique” sera réservé de trois à quatre fois en semaine par diverses associations, des entreprises et des organismes gouvernementaux», ajoute-t-elle.

Malgré la popularité de l’équipement, Catherine Arguin peut difficilement se réjouir de la situation. «Cela demeure des événements virtuels pour lesquels l’établissement essuie en moyenne des pertes nettes allant de 50 000 $à 100 000 $sans la présence des participants. Ce studio se veut avant tout un outil, un service de plus offert par l’hôtel afin de garder un lien avec notre clientèle», indique celle qui a bien hâte de tenir, à tout le moins, des événements hybrides.

Tout comme l’hôtel sherbrookois, la plupart des établissements qui se sont dotés d’un studio l’ont fait en partenariat avec leur fournisseur officiel, qui possède déjà l’équipement nécessaire.

À Trois-Rivières, ce sont trois fournisseurs qui ont décidé d’unir leurs forces pour créer l’Espace InterAction, un studio permanent au Centre d’événements et de congrès interactifs (CECI). «Et ça fonctionne à merveille», soutient Yves Beaudoin, président d’Idea Simplifico, qui a convaincu Marc Duval, du Groupe Décoralium, et Dave Lambert, de Svip Audio-visuel, d’embarquer dans ce projet.

Les trois hommes d’affaires, qui ont signé un contrat de cinq ans avec le CECI, ne regrette nullement leur décision. Conférence de presse, webséries, galas, colloques, collectes de fonds… ce ne sont pas moins d’une quarantaine d’événements qui ont bénéficié de l’expertise de ce trio depuis le début de l’année 2021. Une clientèle principalement locale, indique Yves Beaudoin, mais qui provient également de Montréal et de Québec. «La présence du studio contribue d’ailleurs pour le quart des nuitées qu’enre-gistre actuellement l’hôtel», note-t-il fièrement.

Sauf que, pour certains fournisseurs, l’aventure est loin d’être rentable, signale Mario St-Germain, président de Plav Audio, qui gère le studio du Centrexpo Cogeco, à Drummondville. Bien que son entreprise ait contribué à la tenue d’une trentaine d’événements virtuels depuis janvier (et plus d’une cinquantaine sous le toit des entreprises), la formule demeure, aux yeux de cet expert, une mince consolation. «Certes, elle permet d’assurer du travail pour 30 de mes 35 employés. Ce qui est en soi un tour de force en ces temps de pandémie», dit-il. Par contre, plusieurs entreprises comme la sienne, spécialisées dans le domaine de l’événementiel, possèdent des équipements de plusieurs centaines de milliers de dollars qui dorment dans des entrepôts. «Du matériel qui a nécessité des emprunts majeurs, et qui est, ces jours-ci, difficile à rembourser», fait-il remarquer.

 

Un palais en mode virtuel

Depuis le lancement du Palais Média Propulsion, l’été dernier, plus d’une centaine d’événements ont utilisé les divers équipements d’enregistrement audiovisuels du Palais des congrès de Montréal. Outre un petit studio idéal pour les baladodiffusions et les entrevues, on y propose trois salles transformées en studios qui facilitent la tenue d’événements hybrides et trois salles immersives offertes en location grâce à son partenaire Oasis immersion, fait savoir Renaud Martel-Théorêt, conseiller aux communications et aux affaires publiques du Palais des congrès. Parmi les succès de Palais Média Propulsion figure l’édition virtuelle du Salon du livre de Montréal, qui a généré plus de 93 000 visites en novembre dernier.

De grands plateaux de tournage 
Faute de pouvoir tenir des événements majeurs sous son toit, le Centre de congrès de Québec (CCQ) a loué trois de ses grandes salles à différents plateaux de tournage. L’équipe de l’émission LOL !, de TVA, figure parmi la clientèle qui a utilisé les grandes surfaces de l’établissement à deux reprises pendant trois jours. Une équipe de production pour une publicité télé s’est également installée au CCQ l’instant d’une journée, indique Ann Cantin, directrice des communications et de la mise en marché de l’endroit.

 

Le studio du Palace

Depuis septembre 2020, le Centre de congrès Palace, à Laval Est, aussi passé en mode studio. « Nous offrons, avec notre salle de 5000 pieds carrés, un des plus grands espaces lavallois prêts à accueillir des événements hybrides », affirme Michael Drivas, directeur général de l’établissement. Jusqu’ici, son studio a été utilisé par une trentaine d’organisateurs d’événements virtuels, dont ceux du gala Dunamis, présenté par la Chambre de commerce et d’industrie de Laval.

 

Films et variétés

La création d’un studio permanent au Domaine Château-Bromont, en février dernier, figure parmi les solutions qui aident à préserver un peu plus de 30 % des emplois du complexe hôtelier, signale Caroline Synnott, directrice des ventes de groupes. L’élément surprise, « un cadeau du ciel », qualifie-t-elle, a été la demande de plusieurs équipes de production de films et d’émissions de variétés venues effectuer leurs tournages dans la région de Brome-Missisquoi. « Depuis l’été dernier, ces différents tournages, dont un directement sur notre terrain de golf, ont généré plus de 2500 nuitées pour le Domaine. Certains soirs, plus d’une centaine de nos 166 chambres étaient réservées pour accueillir les membres de ces équipes », souligne Caroline Synnott. Une clientèle, souligne-t-elle, que l’hôtel n’aurait sans doute pas pu accueillir à la toute dernière minute en temps normal, en raison de son calendrier généralement rempli d’événements d’affaires.

 

Un théâtre populaire

Le service de captation pour des conférences était déjà offert au théâtre Granada, à Sherbrooke, bien avant la pandémie. Mais il n’a jamais été aussi populaire que cette année. « Ce printemps, on compte déjà une dizaine d’organisations, principalement liées à l’Université de Sherbrooke, qui ont réservé la scène du théâtre afin d’y présenter une conférence diffusée à l’échelle mondiale », signale Suzanne-Marie Landry, directrice générale et artistique du théâtre Granada. C’est trois fois plus de captations, dit-elle, que le théâtre effectue généralement en une année.

 

Participation record

L’entreprise montréalaise Grenadine Technologies, qui offre une solution infonuagique de gestion événementielle, a dû revoir son mode d’opération depuis le début de la pandémie. « Experts en préparation d’événements, nous sommes devenus un allié pour l’organisation de grand rendez-vous virtuel et hybride », signale Frédéric Leroulley, directeur des ventes et du marketing de la PME dont 80 % des revenus proviennent de l’extérieur du Québec. Certes, le virtuel n’a pas les qualités d’un événement en présentiel, mais il présente de multiples avantages pour les participants qui proviennent de différents fuseaux horaires, ajoute cet expert. Il donne l’exemple de la Calgary City Teacher’s Convention, en février dernier. « L’événement a attiré 10 % plus de participants en 2021 qu’à l’habitude. Plus de 30 000 personnes ont visionné la conférence dans les 24 heures qui ont suivi sa présentation », indique-t-il.

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