Sollio propulsée par la rénovation et la fièvre porcine en 2020

Publié le 25/02/2021 à 16:36

Sollio propulsée par la rénovation et la fièvre porcine en 2020

Publié le 25/02/2021 à 16:36

Par La Presse Canadienne

(Photo: 123RF)

Sollio groupe coopératif a connu une excellente année propulsée par la frénésie de rénovation, des acquisitions importantes et la demande chinoise pour le porc, alors que la haute direction prépare sa relève.

La coopérative — autrefois connue sous le nom de Coop fédérée — a présenté jeudi des résultats fort enviables malgré une série de difficultés engendrées par la pandémie. Pour l’année 2020-2021, on a réalisé des ventes de 8,152 milliards $, en hausse de 870 millions $ par rapport à l’année précédente. L’excédent avant ristournes et impôts a pour sa part atteint 201 millions $, avec un avoir et des actions privilégiées de 2,033 milliards $, ainsi qu’un actif de 4,728 milliards $, en hausse de 848 millions $.

Sollio a ainsi pu verser des ristournes de 29,2 millions $ à ses membres, en hausse de 11,6 millions $ par rapport à l’année précédente, alors que le dividende après impôt de la filière porcine coopérative a plus que triplé, passant de 2,4 millions $ l’an dernier à 7,7 millions cette année.$.

« Le 8 milliards $ de chiffre d’affaires, on en est très fiers », s’est exclamé le chef de la direction de Sollio, Gaétan Desroches, en entrevue avec La Presse canadienne.

« On a confiance en notre modèle. C’est un modèle résilient et nos investissements sont faits sur plusieurs années. Depuis cinq ans, c’est plus de 163 millions $ comptant qu’on a retournés à nos coopératives. »

 

Renfloué par la fièvre porcine africaine en Chine

Pourtant, la coopérative n’a pas été épargnée au cours de la dernière année: fermeture temporaire d’usines de la filière Olymel ; suspension des chantiers de construction ; bouleversement des chaînes d’approvisionnement et des marchés ; une saison de récolte difficile dans l’est du Canada ; grève du CN pendant la pointe de la demande en propane ; blocus ferroviaire ; grève du port de Montréal.

Certes, la fermeture d’usines d’Olymel à la suite d’éclosions de COVID-19 a coûté « plusieurs millions », reconnaît M. Desroches, mais parallèlement « il y a eu une inflation du prix de la viande à cause de la Chine parce qu’en Chine ils ont eu un très grave problème avec la fièvre porcine africaine qui a décimé leur cheptel et les Chinois sont de grands consommateurs de porc ».

En fait, une fermeture d’usine envoie un excédent d’animaux à l’abattage dans d’autres usines qui doivent alors y aller avec des coupes plus rapides, moins complexes. Dans ces circonstances, le malheur de la Chine a fait le bonheur d’Olymel.

« Ces coupes moins valorisées, on a pu les exporter tout en ayant une bonne valorisation à cause de la fièvre porcine africaine en Chine. Puisque le marché était capable de supporter des coupes à moindre valeur ajoutée, on s’en est pas mal sorti », raconte le grand patron de la coopérative.

Aussi, et ce n’est pas négligeable, les entrées de la division des viandes ont été gonflées par l’acquisition de l’entreprise F. Ménard, dont les activités touchent à l’ensemble de la chaîne, allant de producteurs de porc jusqu’aux usines de découpe et de transformation en passant par la fourniture d’alimentation animale et le transport.

 

Frénésie de rénovation

Gaétan Desroches explique que la filière ventes au détail, avec le Groupe BMR, a largement profité de l’engouement de la population pour les rénovations et de l’acquisition d’une participation dans l’entreprise de vente de matériaux de construction Lefebvre & Benoît. Le Groupe de quincailleries BMR, déjà bien implanté à travers le Québec, poursuit également son expansion dans le reste du Canada, explique M. Desroches.

« Présentement notre croissance se fait beaucoup en Ontario. On a eu une bonne croissance cette année au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et dans les maritimes et là on regarde vers l’Ontario. »

L’acquisition récente des quincailleries Patrick Morin par Groupe Turcotte et Home Hardware ne suscite pas outre mesure de crainte de maraudage chez Sollio.

« Les marchands BMR sont membres aussi de ce groupe coopératif, donc ils ont accès à la ristourne, il y a un esprit de famille qui existe au sein du Groupe BMR. Évidemment, il ne faut jamais baisser les bras, il faut rester alerte. »

 

Préparer la relève

Sollio a par ailleurs procédé à la nomination du grand patron de BMR, Pascal Houle, au poste nouvellement créé de chef de l’exploitation de Sollio groupe coopératif.

Gaétan Desroches n’a pas annoncé sa retraite ce jeudi, mais il ne cache pas que celle-ci approche.

« C’est dans notre plan de relève qu’on a pour former le prochain chef de la direction. On a pris la décision de créer un poste pour prendre le temps de le former comme il faut. Comme tout le monde, je vieillis en âge. Ça fait 40 ans que je travaille pour la coopérative et il faut préparer la relève. »

Pascal Houle demeure chef de la direction du Groupe BMR en attendant qu’on lui déniche un successeur.

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