Groupe Novatech choisit l'Europe plutôt que les États-Unis


Édition du 07 Juin 2014

Groupe Novatech choisit l'Europe plutôt que les États-Unis


Édition du 07 Juin 2014

Novatech refuse de se laisser enfermer à l’intérieur des frontières du Québec. L’entreprise ne ménage pas ses efforts pour augmenter sa présence à l’international.

« En général, quand un marché va mal, un autre se porte mieux, note Harold Savard, pdg de Novatech. Il est donc crucial d’être présent sur plusieurs marchés. Mais il faut y consacrer de gros efforts, car c’est loin d’être facile. »

Novatech se spécialise dans les composantes de portes et fenêtres, qu’elle vend à des manufacturiers assembleurs de ces produits. Fondée en 1982, l’entreprise de Sainte-Julie compte environ 500 employés, dont les trois quarts au Québec, et son chiffre d’affaires dépasse les 100 millions de dollars. En plus de ses 12 usines du Québec, elle mise sur des entrepôts à Calgary et Toronto, ce qui lui permet d’être présente partout au Canada. Mais les dirigeants de Novatech ne se contentent pas d’être maîtres chez eux, ils lorgnent plusieurs autres marchés.

Travail d’équipe en Europe

Les entreprises québécoises désireuses d’exporter se tournent tout naturellement vers les États-Unis. Mais Novatech a constaté que ce marché, ébranlé par la crise de 2008, n’était peut-être pas le meilleur débouché pour ses produits haut de gamme. À l’inverse, il y a une forte demande en Europe pour certains de leurs produits, notamment les panneaux de porte en acier. « Ils sont de meilleure qualité et plus esthétique que des panneaux en PVC, et ils sont aussi moins chers, alors certains manufacturiers en sont très friands », explique Harold Savard.

En 2011, Novatech s’associe à l’entreprise française Groupe Cetih, un client depuis plusieurs années, pour former l’entreprise conjointe Novatech Europe. Gérée comme une entité indépendante, cette entreprise est dotée de son propre conseil d’administration. Une partie des produits est construite dans une usine française, et une autre est expédiée du Québec. À ce titre, la conclusion d’un accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne est une très bonne nouvelle pour Novatech, qui bénéficiera de diminution de taxes à l’entrée de 3 à 7 %.

À chacun ses produits

Pour Harold Savard, cette alliance avec une entreprise française ne fait que des gagnants. « Nous bénéficions de leur connaissance des besoins du marché et de la culture d’affaires européennes, et de leur côté ils profitent de toutes nos technologies et nos innovations. »

L’innovation est d’ailleurs au coeur de la stratégie d’affaires de Novatech. L’entreprise consacre chaque année plus de 3 % de son chiffre d’affaires à la R-D, et compte sur un Centre d’innovation à Sainte-Julie, qui s’y consacre à temps plein. Un quart des ventes de l’entreprise vient de nouveaux produits.

« C’est essentiel, car nous ne vendons pas les mêmes produits sur tous les marchés, précise le pdg. Il faut savoir bien cerner les besoins et les demandes des manufacturiers. Pour le marché européen, nous fabriquons une toute nouvelle gamme de produits, très haut de gamme. Nous sommes les seuls au monde à fabriquer des panneaux d’acier embossés avec des motifs contemporains, et qui s’intègrent à des dormants en PVC. »

Un effort constant

Après la France, Novatech lorgne désormais vers l’Allemagne et la Roumanie, notamment. Son chiffre d’affaires en Europe est de 8 M$, et continue de progresser. L’entreprise tente aussi sa chance ailleurs. Il y a un peu plus d’un mois, ses deux premiers conteneurs à destination de l’Algérie quittaient le Québec. L’entreprise a signé récemment une entente d’exclusivité avec un manufacturier chilien, et explore ses possibilités du côté du Mexique.

L’entreprise mise sur des employés dont le développement de nouveaux marchés est la tâche à temps plein. Mais elle reste aussi prudente. « Il ne faut pas non plus négliger certains marchés pour en développer d’autres, prévient le pdg. Ça ne sert à rien de faire des millions d’un côté si ça vous en fait perdre autant de l’autre. Il faut s’assurer que tous les nouveaux marchés s’intègrent bien dans notre stratégie et viennent générer de la croissance. »

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