Elasto Proxy fabrique des pièces qui voyagent loin


Édition du 07 Juin 2014

Elasto Proxy fabrique des pièces qui voyagent loin


Édition du 07 Juin 2014

Dès ses débuts, Elasto Proxy a porté son regard au-delà des frontières du Québec. Un quart de siècle après sa création, l’entreprise continue d’explorer de nouveaux territoires en Asie et en Amérique latine. Avec chaque fois un choc culturel garanti.

« Au moment de la fondation de l’entreprise en 1989, Clyde et Donna Sharpe avaient déjà l’intention d’en faire un joueur mondial », souligne Megan Beaulieu, soutien exécutif chez Elasto Proxy.

Pourtant, il y avait loin de la coupe aux lèvres. C’est de leur sous-sol que les Sharpe exploitent d’abord leur entreprise spécialisée en fabrication de composants de caoutchouc et de plastique de haute qualité. Le siège social est installé à Saint-Eustache en 1990, avant de déménager huit ans plus tard à Boisbriand, dans une usine offrant une plus grande capacité de production. Il y a deux ans, l’entreprise acquiert un nouvel édifice dans cette municipalité.

L’arrivé d’Elasto Proxy sur d’autres marchés débute par l’Ouest canadien. Afin de mieux servir la demande de plus en plus forte dans le reste du Canada, l’entreprise ouvre un centre de distribution à Toronto en 1997. Elle fera de même en Caroline du Sud en 2006. « La stratégie est toujours la même, explique Megan Beaulieu. Nous ouvrons des centres de distribution dans des endroits centraux par rapport aux routes de transport et par rapport à nos clients. »

Progression constante

Elasto Proxy vend ses pièces à des manufacturiers d’équipement d’origine. Elle en a notamment fabriqué pour des véhicules militaires, des métros et des trains haute vitesse. Depuis sa fondation, son chiffre d’affaires connaît une belle progression. Il s’élevait à environ 7 millions de dollars en 2013. Elle compte 25 employés au Québec, et dix autres répartis entre Toronto et la Caroline du Sud.

L’exportation est une source de croissance importante pour l’entreprise. En ce moment, le Québec représente 25 % des revenus d’Elasto Proxy, le reste du Canada 50 % et l’exportation aux États-Unis, en Europe, en Amérique latine ou en Asie 25 %. Dans plusieurs cas, c’est en faisant leurs preuves auprès d’un manufacturier en Amérique du Nord qu’ils ont fait leur place sur d’autres marchés. « Après avoir fourni avec succès un manufacturier en Amérique du Nord, il est plus facile d’approcher l’une de ses divisions sur un autre continent, explique Megan Beaulieu. Ils savent que nous connaissons leur entreprise, et que nous sommes fiables. »

La Chine et le Brésil dans la mire

Elasto Proxy lorgne particulièrement la Chine et le Brésil pour ses futurs développements. En Chine, l’entreprise compte sur les services d’une personne sur place, qui travaille dans un incubateur du Conseil d’affaires Canada-Chine. « Ce marché est très prometteur en raison de l’explosion de la classe moyenne, lance Megan Beaulieu. Il s’y construit beaucoup d’autobus, de trains, d’ambulances, etc. Or, nous fabriquons des pièces pour tous ces véhicules. C’est une très belle opportunité. »

L’entreprise songe même à établir un bureau sur place, une condition presque obligatoire pour y faire des affaires. Il ne s’agirait pas de fabriquer là-bas, mais d’y vendre. Megan Beaulieu fait remarquer que les Chinois ont une conception différente des relations d’affaires. Avant de passer aux questions d’argent, ils aiment apprendre à connaître leurs interlocuteurs. Foncer avec des questions financières dès le départ peut être très mal vu.

Elasto Proxy a aussi eu l’occasion de participer à trois missions commerciales au Brésil depuis 18 mois, grâce au programme Passeport PME de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et Québec International. L’entreprise, qui y comptait déjà sur un client, en a profité pour apprendre à mieux connaître les besoins et la culture d’affaires de ce pays. Elasto Proxy a d’ailleurs deux employés qui parlent portugais dans son siège social de Boisbriand, afin de faciliter les communications.

Selon Megan Beaulieu, il est important d’avoir des appuis et du « coaching » lorsque l’on investit un nouveau marché national. « Ça aide vraiment à produire une meilleure offre de service, et surtout à éviter les malentendus dans les communications, un élément essentiel d’une bonne relation avec les clients. »

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