La pandémie favorise la SST dans les PME

Offert par les affaires.com

Publié le 18/11/2021 à 12:00

La pandémie favorise la SST dans les PME

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Alain Ponsard, conférencier, fondateur de la firme de consultation Conscientisaction et coach en SST (Photo: courtoisie)

SANTÉ ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL DANS LES PME. La santé et la sécurité au travail (SST) ont été au centre des préoccupations des PME depuis mars 2020. Doit-on s’attendre à ce que de nouvelles habitudes en la matière prises durant la pandémie s’implantent durablement dans les entreprises? 

« La COVID-19 a accentué la crédibilité des services santé et sécurité au travail », observe d’emblée Thibault Genève, directeur au Canada de BlueKanGo, une plateforme numérique de qualité, hygiène, sécurité et environnement de travail. « Ces services étaient parfois considérés comme les empêcheurs de tourner en rond sur le terrain, mais ils ont été en première ligne au plus fort de la crise, donc les dirigeants ont pu concrètement se rendre compte de leur valeur. » 

Les responsables SST plus écoutés, donc. Mais cette écoute se traduit-elle concrètement par une plus grande sensibilisation des salariés aux précautions à prendre ? Oui, selon estime André Boucher, président de Bellemare Couvertures, une PME joliettaine qui emploie une cinquantaine de couvreurs. « Jamais je n’aurais pu penser qu’on arriverait à une telle discipline en matière de port de masque ou de visière. Certaines de ces habitudes sécuritaires vont rester », croit-il. 

« Les mesures sanitaires ont engendré une prise de conscience » dans les entreprises, perçoit également Michel Pérusse, professeur associé à l’École de gestion de l’Université de Sherbrooke et spécialiste de ces questions depuis près de 50 ans. Il souligne ajoute que l’une des conditions au développement d’une culture de SST en entreprise est justement l’adhésion des équipes.

Cependant, les règles sanitaires actuelles ne deviendront une habitude que si elles sont respectées durablement et que la hiérarchie se montre exemplaire en la matière, nuance Alain Ponsard, conférencier, formateur et coach en SST. 

Le fondateur de la firme de consultation Conscientisaction se montre en effet plus mitigé quant à l’effet potentiellement vertueux de la COVID-19 en matière de SST. « Paradoxalement, j’ai l’impression qu’il y a eu un certain recul dans les PME en termes de gestion des risques, avance-t-il. Avec la pandémie, les règles ont continuellement évolué, ce qui a entraîné une sorte d’hypervigilance, notamment pour les gestionnaires. Faire respecter le port du masque, la distanciation physique, le télétravail, le contrôle à l’entrée et à la sortie… On a augmenté le stress sur ces sujets, alors on a parfois baissé la garde sur d’autres risques traditionnels ».

 

La santé mentale à rude épreuve

Louis Veilleux est président de Normandin, une PME spécialisée dans la transformation de métal en feuille située à Saint-Valérien-de-Milton, en Montérégie. Pour lui, la pandémie fut notamment l’occasion de rafraîchir ses plans d’action, qui dataient de la crise du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), en 2003. « En mars 2020, nos usines n’ont été arrêtées que quelques heures seulement », témoigne-t-il. 

Aujourd’hui, sa préoccupation concerne cependant les potentielles séquelles mentales de cet épisode pandémique. « Cela a été une période particulièrement dure pour certains membres d’équipe, autant professionnellement que personnellement, précise-t-il. Il a fallu mettre les bouchées doubles. Dorénavant, on essaie de leur apporter encore plus de support moral. »

C’est pourquoi l’entreprise a opté pour un modèle de télétravail hybride. « Un vrai choix SST, lance Louis Veilleux. Profiter de l’effet de groupe est très bénéfique. Et [être parfois en personne] nous permet aussi de mieux voir quand une personne va moins bien. » D’ailleurs, Normandin a été finaliste aux prix Mercuriades 2021 de la Fédération des chambres de commerce du Québec dans la catégorie Santé et sécurité au travail.

« C’est difficilement mesurable, mais j’entends constamment que la charge mentale des gestionnaires a beaucoup augmenté ces derniers temps », confirme Alain Ponsard. D’autant qu’il leur faut gérer cette crise… en plus de la pénurie de main-d’œuvre qui sévit toujours autant ! »

« La COVID n’est plus le principal sujet aujourd’hui », renchérit Marcel Curodeau, le président de Medial Services-conseils SST. À son avis, les projecteurs sont maintenant braqués sur la rotation de la main-d’œuvre et, par conséquent, sur l’augmentation des besoins de formation en SST. « La pandémie n’a fait qu’exacerber les besoins en la matière », constate-t-il. Avant de conclure, avec un clin d’œil : « Après la tempête, c’est toujours la tempête ! »

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