Les VÉ réduiront-ils la consommation d'essence ?

Publié le 13/10/2011 à 12:42

Les VÉ réduiront-ils la consommation d'essence ?

Publié le 13/10/2011 à 12:42

L'arrivée de voitures électriques sur nos routes annonce une transformation du secteur des transports qui pourrait se traduire par une diminution de la dépendance de la province à l'égard des énergies fossiles. Mais à court et moyen termes, tout indique ces véhicules à eux seuls ne pourront réduire significativement la consommation d'essence.

Au Québec, 72 % des ménages sont propriétaire d'au moins un véhicule. Les dépenses des familles liées à l'automobile représentent près de 25 milliards de dollars chaque année (G$), dont 6,5 G$ sont consacrés à l'essence. Après le logement, cela représente la plus importante dépense. Elle accapare 17% des consommations courantes.

L'arrivée de voitures hybrides et électriques ne devrait pas créer de différence sur le bilan énergétique de la province, indique Robert Laplante, directeur général de l'Institut de recherche en économie contemporaine. À court terme du moins. « Pour l'instant, le nombre de véhicules électriques susceptibles d'arriver dans notre parc est extrêmement modeste », note-t-il.

Le Québec pourrait par ailleurs utiliser l'électrification des transports comme levier économique tout en réduisant sa dépendance au pétrole, ajoute-t-il. Près de 9 % de la main-d'oeuvre de la province est issue de l'industrie du transport et des industries connexes.

La fermeture de l'usine GM de Boisbriand a mis fin à la présence des grands constructeurs automobile dans la province. Le Québec détient néanmoins  « une grappe industrielle développée dans le secteur du transport collectif que nous pourrions mettre à profit », indique le spécialiste.

Les paradigmes changent, note Pierre Beaudoin, directeur général des services techniques chez CAA-Québec. « Les voitures électriques font une entrée discrète. Cependant, elles s'implanteront lentement mais sûrement. » Cette transformation se fera au fil des années et entraînera de nombreux ajustements, dont la mise en place d’un réseau de bornes de recharge.

Selon lui, le Québec a tout à gagner de cette mutation en raison, principalement, de la disponibilité de l’électricité qu'elle produit à faible coût. « Comme pour la Colombie-Britannique, le fait de produire de l'électricité verte nous donne un avantage de taille », indique Pierre Beaudoin.

Remplacer 25 % du parc automobile actuel, d'environ quatre millions et demi de véhicules, par des véhicules électriques se traduirait par une consommation de 3 TWh par année, selon les chiffres du gouvernement du Québec. Un volume qui représente moins de 2 % des ventes d’électricité d’Hydro-Québec en 2010.

L'arrivée de voitures électriques dans le parc automobile de la province suscite une curiosité réelle à l'égard de l'électrification des moyens de transport, constate Sylvain Castonguay, directeur général du Centre national du transport avancé (CNTA). Un pas dans la bonne direction, mais de l’eau coulera sous les ponts avant qu'un effet sur la consommation d'essence se fasse réellement sentir.

En effet, au cours des prochaines années, la croissance des ventes de voitures dotées d'un moteur thermique restera supérieure à celle des véhicules électriques, indique-t-il. En effet, le nombre de véhicules neufs vendus augmente considérablement chaque année. Au Québec, il est passé d'un peu plus de 404 000, en 2006, à près de 420 000 en 2010.

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