L.A. - L'un des constats du rapport de TDDC, en juin 2010, a trait à la petite taille de nos entreprises : la majorité ne réalise pas 5 milllions de chiffre d'affaires. Doit-on s'attendre à une consolidation ?
D.L. - Le rapport nous dit que les entreprises qui réussissent mettent plus d'efforts dans la commercialisation. Il faut trouver des façons de sortir l'innovation des ordinateurs et de la mettre rapidement en application. Des entreprises peuvent rester petites tout en jouant un rôle important sur le marché. On peut atteindre une masse critique par des alliances, des partenariats ou des fusions et acquérir des avantages que l'entreprise n'obtiendrait pas autrement.
L.A. - Est-il pressant d'agir ?
D.L - Oui. Il y a un sentiment d'urgence, parce que nous sentons les autres courir. La crise financière a accéléré le virage vers l'économie verte. La plupart des pays qui ont instauré des programmes de relance ont consacré des sommes importantes à l'économie verte. Nous avons l'occasion de nous démarquer. Le Québec pourrait devenir un acheteur de technologies propres, mais il pourrait aussi être un innovateur.
En effet, il possède des atouts : 2 % des forêts du monde et un sous-sol riche en ressources. Il a aussi de grandes entreprises, en aluminerie par exemple, ou en aérospatiale et en technologies de l'information, des secteurs essentiels au développement des technologies propres. En tenant compte de nos avantages, nous serons en mesure de déterminer les filières environnementales qui ont un potentiel de croissance. Si nous profitons du maillage de tous ces atouts, nous ferons notre niche.