On observe principalement deux volets dans le financement de la relève », soulève Marcel Bergeron, associé de la firme FBL, comptables professionnels agréés.
D’abord, il y a le marché traditionnel des institutions bancaires, dont les prêts à termes sont basés essentiellement sur la garantie des actifs.
« Dans la très grande majorité des cas de relève au Québec ayant bénéficié de l’aide d’une institution bancaire, le coup de main est venu de l’institution qui servait déjà la société. Puisque le marché des institutions bancaires au Canada est réglementé, huit grandes institutions bancaires financent une grande partie des transactions de relève auprès des entrepreneurs du Québec », observe M. Bergeron.
L’autre volet du financement, qui survient lorsque la partie conventionnelle d’investissement a été épuisée, provient des institutions telles Investissement Québec (IQ), la Banque de développement du Canada (BDC), Desjardins Capital de risque (DCR), les fonds de travailleurs (FTQ, CSN), les Fonds d’intervention économique régionaux (FIER), ainsi que les Centres locaux de développement (CLD).
« Ces organismes peuvent fournir un capital qui s’appuie davantage sur la capacité de remboursement de la société emprunteuse que sur la valeur des actifs tangibles », note M. Bergeron.
Il précise que ces organisations acceptent un niveau de risque plus élevé, et imposent donc souvent des taux d’intérêt supérieurs à ceux offerts par les institutions bancaires. Ainsi, le taux pourra être de 3 % plus élevé et même davantage selon la nature du financement.
