Quelles sont les deux grandes vertus du REER ?

Publié le 14/01/2012 à 00:00, mis à jour le 23/01/2013 à 10:57

Quelles sont les deux grandes vertus du REER ?

Publié le 14/01/2012 à 00:00, mis à jour le 23/01/2013 à 10:57

REER 2013. Le REER procure deux avantages : la déduction fiscale et le pouvoir des intérêts composés. Voici pourquoi.

1. La déduction

Pour plusieurs épargnants, l'attrait principal du REER sont les déductions d'impôt. Une personne gagnant 50 000 $ par année économisera 38 % en impôt avec sa contribution REER. Par exemple, une contribution de 5 000 $ réduira son impôt de 1 900 $. Si son revenu imposable se situe entre 100 000 $ et 135 000 $, sa réduction d'impôt dépassera les 45 %. La contribution de 5 000 $ diminuera son impôt de 2 250 $.Pour l'année d'imposition 2012, vous pouvez contribuer au maximum 22 970 $, jusqu'à concurrence de 18 % du revenu gagné. Ainsi, si votre revenu gagné en 2012 a été de 100 000 $, votre maximum est de 18 000 $. En 2013, le maximum sera de 23 820 $. Si vous participez au régime de retraite de votre employeur, consultez votre avis de cotisation du fisc fédéral pour votre déclaration de revenus produite en 2011 pour connaître votre contribution maximale.

Il est intéressant de réduire son impôt, mais l'avantage de cette déduction est limité. Il faut garder en tête que le REER ne fait que reporter l'impôt à payer à plus tard. Lorsque vous retirerez votre argent du REER, vous serez immédiatement imposé. Vous rembourserez alors l'impôt épargné dans le passé.

2. Les intérêts composés

Même si la déduction fiscale procure un avantage immédiat, le principal atout du REER est de faire croître votre capital à l'abri de l'impôt, année après année.

Le pouvoir d'enrichissement à long terme des intérêts composés est sous-estimé par la plupart des épargnants. Supposons qu'à 25 ans, vous fassiez un dépôt initial de 1 000 $ et que vous ajoutiez 100 $ par année pendant 40 ans. Pendant toutes ces années, vous avez un rendement annuel de 5 %. À 65 ans, vous vous retrouverez avec un capital de 19 119 $.

Refaisons le même scénario, mais en commençant à 45 ans. Ainsi, vous faites un dépôt initial de 3 000 $ et vous ajoutez ensuite 100 $ par année, jusqu'à 65 ans. Vingt ans plus tard, vous aurez contribué un total de 5 000 $ comme dans le premier scénario. Par contre, vous vous retrouverez avec seulement 11 266 $, soit 41 % de moins ! La différence : votre capital a eu moins de temps pour s'apprécier.

Or, le REER permet de profiter de cette puissance avec l'avantage additionnel que les gains en capital et les revenus sont à l'abri de l'impôt. Par exemple, supposons que vous placiez 5 000 $ dans votre REER et que vous obteniez un rendement de 8 % par année. Après neuf ans, cette somme aura doublé. Il faudra compter 18 ans pour faire doubler le même capital à l'extérieur du REER.

Le REER n'est plus le seul outil à faire croître votre capital à l'abri de l'impôt. Il y a le compte d'épargne libre d'impôt.

(Texte d'origine 5 février 2011)

 

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