REER 2012.
Denis, 49 ans, est conseiller en ressources humaines. Sa conjointe et lui gagnent 130 000 $. Le total de son REER est de 42 000 $, répartis dans plusieurs fonds, et son régime à cotisations déterminées s'élève à 65 000 $. Il a aussi un régime à prestations déterminées qui lui garantit une rente de 1 % de ses trois meilleures années. Chaque année, il cotise au maximum à son REER (le montant n'a pas été précisé). Son CELI contient 5 000 $, et 18 000 $ se retrouvent dans un Régime enregistré d'épargne-études (REEE). Propriétaire d'une maison de 300 000 $, il lui reste 55 000 $ à rembourser pour son prêt hypothécaire. Le rendement de ses fonds communs a été nul depuis cinq ans, mais il a payé énormément de frais de gestion. Ces fonds se sont déjà situés dans les premiers quartiles. En recevant ses relevés pour 2011, il lui est difficile de croire qu'un compte d'épargne à intérêt élevé aurait été plus rentable ! Est-ce que des fonds indiciels seraient préférables ?
Les réponses
Dès le départ, M. Dupras souligne qu'il est toujours pertinent de surveiller les frais de gestion de ses placements. Excellent réflexe donc, puisqu'ils grugent nécessairement vos rendements ou votre épargne pour la retraite. Chez Desjardins, on souligne que, même si vous êtes privilégiés en ayant un régime à prestations déterminées, il est sage de contribuer à vos REER pour ne pas laisser aller ce cadeau fiscal. Cela étant dit, votre regard sur les cinq dernières années est réaliste, ajoutent-ils, mais un portefeuille bien équilibré investi il y a cinq ans obtient normalement un rendement légèrement positif, même si la crise financière vécue, la pire depuis la Grande dépression, est un événement exceptionnel. Pour le choix de vos fonds, regardez leur classement sur des périodes allant de trois à cinq ans. Les fonds indiciels ou les fonds négociés en Bourse (FNB) sont une solution à moindres frais, remarquent Mme Bronsard et des experts de Desjardins. Mais il faut s'y connaître et prendre le temps de voir la composition des fonds, rappellent-ils. Par exemple, un fonds qui reproduit l'indice canadien (TSX) sera composé à 78 % de trois secteurs seulement (des mines, de l'énergie et des finances), constate Mme Bronsard. Cela ne procure pas une grande diversification. Une fois que l'on connaît ces fonds, il faut rééquilibrer son portefeuille régulièrement. Pour Mme Boivin, le besoin d'une analyse de votre portefeuille et d'un plan de match est pressant. Elle aime l'idée de contribuer à un Régime enregistré d'épargne-études (REEE) à cause des subventions, mais il faudrait calculer ce qui est le plus avantageux entre le REEE et le REER. En outre, vérifiez si investir dans un CELI serait plus rentable qu'un remboursement de l'hypothèque.
