Mieux armer son portefeuille d'obligations

Publié le 19/02/2011 à 00:00, mis à jour le 21/02/2011 à 11:18

Mieux armer son portefeuille d'obligations

Publié le 19/02/2011 à 00:00, mis à jour le 21/02/2011 à 11:18

Par Dominique Beauchamp

La portion des fonds d'obligations des portefeuilles, habituellement sans histoire, requiert plus d'attention que d'habitude de la part des investisseurs. Les rendements s'annoncent nettement plus modestes qu'avant. Plusieurs observateurs craignent même qu'un retour en force de l'inflation fasse chuter la valeur marchande des obligations.

" Je crains la soupe chaude en 2012. L'inflation sera la conséquence inévitable des montagnes de liquidités injectées partout dans le monde. Je limite les obligations au minimum des balises de chaque client ", explique Michel Boutin, de Mérici Services financiers.

Il n'y a pas lieu de s'inquiéter, croit pour sa part Dan Hallett, directeur de HighView Financial Group. " Les obligations peuvent encore jouer leur rôle, soit préserver le capital et fournir des revenus réguliers au portefeuille ", dit-il.

Seule une montée en flèche des taux d'intérêt ferait tomber la valeur des obligations. Or, un tel scénario n'est pas envisagé pour le moment, selon lui. En outre, le taux repère de 10 ans est déjà passé de 3,12 à 3,47 % depuis juillet. L'indice obligataire universel DEX a procuré un rendement total de 1,35 %, depuis la même date. " La performance de vos fonds pendant cette période est un bon indicateur de ce qu'ils contiennent. Les obligations gouvernementales ont le plus souffert de la hausse des taux, les obligations de société, le moins ", dit-il.

Pour mieux armer son portefeuille contre les effets d'une hausse des taux, plusieurs conseillers préfèrent les fonds qui investissent dans les obligations à court terme, les obligations de sociétés et les obligations à rendement réel, car ils préserveront mieux leur valeur.

La valeur des obligations à court terme réagit moins aux fluctuations des taux parce qu'il s'écoule moins de temps avant le remboursement du capital. Le rendement plus élevé des versements d'intérêt des obligations de sociétés les rend aussi moins sensibles à la montée des taux, puisque la croissance économique améliore la capacité des sociétés à verser des intérêts et à rembourser le capital à l'échéance de l'obligation. Les obligations à rendement réel protègent l'investisseur de l'inflation, car à l'échéance, leurs porteurs récupèrent leur capital initial, en plus de recevoir une somme composée de capital et d'intérêt, qui correspond au taux d'inflation moyen durant la période de détention.

Étant donné l'appréciation des fonds d'obligations négociés en Bourse (FNB), Hélène Gagné, associé de PWL Capital, suggère qu'il est plus intéressant pour les investisseurs de se procurer directement de nouvelles émissions d'obligations négociables. La popularité des FNB d'obligations a gonflé leur valeur marchande. Par contre, certaines des obligations individuelles qu'émettent les gouvernements provinciaux sont plus abordables.

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