Cette jeune Québécoise essaie de révolutionner le modèle des cabinets d'avocats

Offert par Les Affaires


Édition du 14 Janvier 2017

Cette jeune Québécoise essaie de révolutionner le modèle des cabinets d'avocats

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Édition du 14 Janvier 2017

Il n’aura fallu que 8 mois à Me Rachel Rhéaume pour devenir associée du cabinet Dion Rhéaume.

À 28 ans, Rachel Rhéaume déborde d'énergie et n'a pas froid aux yeux. Directrice générale et associée du cabinet Dion Rhéaume à Québec, elle a su faire sa place à force d'audace et grâce à sa vision nouvelle de la profession d'avocats.

Le cabinet Richard Dion, à Québec, n'avait pas assez d'activité pour lui offrir un stage de fin d'études ? Qu'à cela ne tienne, Rachel Rhéaume, alors âgée de 25 ans, a mis de côté sa lettre de refus et attendu quatre heures devant le bureau de Richard Dion pour tenter de le convaincre de l'embaucher quand même. Elle avait, en fait, un accord plutôt inhabituel à lui proposer : l'embaucher sans la rémunérer ! «L'entente, c'était qu'il me permette d'avoir une carte professionnelle, de me laisser chercher des contrats et de me payer seulement selon mes résultats», raconte Rachel Rhéaume. Rapidement, la jeune femme atteint ses objectifs et un deuxième accord est signé : elle serait payée au salaire minimum et à la commission. Arrivée à 100 000$ de contrats, elle deviendrait associée dans le cabinet. Ce fut le cas en novembre 2013, soit huit mois plus tard.

Depuis, elle développe le cabinet à sa façon. «Je n'ai pas voulu faire une pâle copie des grands cabinets. Comme je n'y avais jamais travaillé, j'ai agi à ma manière», explique Rachel Rhéaume. À sa manière, c'est-à-dire en «changeant les règles du jeu». «J'ai mené un premier travail de surface en supprimant ce qui irritait nos clients : les gens n'aimaient pas qu'on leur facture des frais de photocopies, les appels banals. On a donc supprimé tous les frais d'administration et d'appels», poursuit la jeune femme.

Agilité et transparence

Étape suivante : «Les clients trouvaient parfois chers les frais juridiques. Désormais, en début de mandat, on s'entend sur les frais. On a développé des forfaits et on accepte différentes modalités de paiement. Par exemple, un de mes clients est en train de monter son entreprise. Le coût des frais juridiques s'élève à 10 000 $. C'est difficile de les inclure dans son financement. Je lui ai donc proposé de faire 10 versements mensuels de 1 000 $» raconte Rachel Rhéaume.

Aujourd'hui encore, la structure du cabinet, en étant assez légère, peut assumer cette agilité et cette flexibilité. Il comptera bientôt huit avocats - dont deux seniors -, appuyés seulement par deux adjointes. «La rémunération est raisonnable mais pas compétitive. Néanmoins, ils ont un bonus à la performance et on leur demande moins d'heures facturables que dans les cabinets habituels», précise Rachel Rhéaume. Afin d'accroître la palette de services, le cabinet a ajouté un service de litiges civils et commerciaux. En trois ans, le chiffre d'affaires a été multiplié par trois.

«Il faut maintenant travailler sur le modèle d'affaires dont le pilier central doit être le développement personnel de l'avocat qui, chez nous, est un entrepreneur en soi», précise Rachel Rhéaume, qui a prévu de faire suivre des formations en entrepreneuriat aux avocats du cabinet. Le but, c'est qu'ils se sentent parties prenantes du développement de la firme. «On a mis en place une culture de la transparence. Les avocats connaissent le chiffre d'affaires, les ventes, les dépenses du bureau, etc. Maintenant, on se dirige vers un meilleur partage des bénéfices», indique la jeune femme, qui aimerait d'ici 2020, avoir un bureau dans la région de Montréal.

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