«Les occasions ne tombent pas du ciel : il faut les identifier et aller les chercher»

Offert par Les Affaires


Édition du 06 Décembre 2014

«Les occasions ne tombent pas du ciel : il faut les identifier et aller les chercher»

Offert par Les Affaires


Édition du 06 Décembre 2014

Par Marie-Claude Morin

Les investisseurs aussi se félicitent de connaître cette diplômée en administration des affaires. Comptant parmi les premières sociétés québécoises à entrer en Bourse, en 1969, Logistec a toujours été profitable depuis. Cela lui a permis de verser un dividende sans interruption depuis 1971, en plus de dividendes spéciaux environ tous les cinq ans. Le titre, lui, s'est carrément envolé ces dernières années. De 10 $ qu'il était à la fin de 2011, il a franchi la barre des 40 $ en novembre, soit un bond de 335 %.

«Madeleine Paquin gère Logistec de façon exceptionnelle», commente Philippe Le Blanc, président de Cote 100 et membre du jury. Son succès, précise-t-il, ne relève pas seulement de la dernière année, mais de l'ensemble de sa carrière. En fine stratège, elle a réussi à consolider son industrie et à diversifier ses activités dans des secteurs connexes, tout en restant concentrée. «Elle sait où elle s'en va !»

Celle qui «a toujours su» qu'elle voulait travailler dans l'arrimage comme son père attend de ses collaborateurs qu'ils soient constamment à l'affût des besoins et de la concurrence. «Les occasions ne tombent pas du ciel : il faut les identifier et aller les chercher. Si on voit un marché potentiel, on bâtit un réseau de contacts pour y participer», explique la pdg, qui laissera toutefois aller un contrat s'il n'est pas suffisamment rentable.

Son objectif pour 2015 ? «Faire mieux qu'en 2014 !» dit en riant cette passionnée d'économie internationale, qui vise une croissance des revenus de 10 à 15 % par année. Elle table sur l'offre de solutions - et non seulement de services - et sur l'ajout de terminaux en Amérique du Nord pour y arriver. «Nous ajustons légèrement la stratégie selon les occasions, mais elle n'a pas vraiment changé ces dernières années.» Résultat, son équipe sait à quoi s'en tenir. Ce qui explique peut-être pourquoi elle lui laisse de la latitude. «Madeleine ne se substitue pas à ses collaborateurs. On les connaît, on les voit dans les rencontres. Ça contribue sûrement à leur grand succès», dit Sylvie Vachon.

Un jour, peut-être, la troisième génération fera partie de ces collaborateurs. «On ne sait jamais !» dit doucement Madeleine Paquin, comme pour éviter de défier le sort. Reste que son oeil brille lorsqu'elle mentionne que ses deux filles étudient en administration. Elle les laissera libres de choisir ce qui les rendra heureuses... mais reconnaît en riant qu'elle commence à préparer ses arguments. Après tout, dit-elle, en facilitant les échanges, protégeant l'eau et nettoyant la terre, «Logistec sert l'humanité» !

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